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21ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement/CEEAC : Félix Tshisekedi appelle à la mutualisation des efforts contre l’activisme des groupes armés en Afrique centrale

Par La Prospérité
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Aux commandes de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) depuis le mois de janvier de l’année en cours, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, ne ménage aucun effort en vue de la relance de la croissance économique et la mise en œuvre des projets de développement capables d’impacter sur la vie des peuples en Afrique centrale. Voulant répandre cette vision à la 21ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de cette organisation régionale qui s’est tenue hier, lundi 25 juillet 2022, à Kinshasa, à la Cité de l’Union Africaine précisément, le Chef de l’Etat a lancé un appel à la mutualisation des efforts visant l’éradication de l’activisme des groupes armés et de tous les groupes rebelles. C’était dans son allocution d’ouverture au cours de laquelle il a dénoncé, une fois de plus, l’agression rwandaise que subit sans aucune raison la République Démocratique du Congo dans sa partie orientale. Mahamat Idriss Deby, Président du Conseil militaire de transition de la République du Tchad, Carlos Vila Nova, Président de Sao Tomé et Principe, et Faustin Archange Touadera, Président de la République Centrafricaine, étaient présents aux assises. Le Gabon, le Cameroun, la République du Congo, la Guinée Equatoriale se sont fait représenter par leurs Premiers ministres. Le Rwanda était présent par son Ministre des Affaires Etrangères.  Le Burundi, lui, a été représenté par le Vice-président de la République, représentant du Président Ndayishimiye. Du côté congolais, plusieurs personnalités du pays étaient présentes notamment, le Premier Ministre Sama Lukonde et les Présidents de deux Chambres du Parlement.

«Excellences Mesdames et Messieurs, l’Afrique centrale a été pendant longtemps le théâtre de plusieurs conflits armés qui ont profondément déstabilisé bon nombre de ses Etats et durablement affecté ses populations. Ces conflits armés ont hypnotisé les bases de la croissance économique et ralenti le progrès vers la réalisation des objectifs millénaires du développement, les OMD en sigle. Ainsi, face aux menaces ci-haut évoquées, il est certain que si des efforts mutuels ne sont pas conjugués en vue de les stopper, je suis plus que convaincu que nous ne saurons pas être capables de répondre aux aspirations profondes de nos peuples respectifs, car ces menaces ont pour vocation de déstabiliser les institutions de la CEEAC et, par voie de conséquence, la croissance économique de la région deviendrait hypothétique», a expliqué le Président Tshisekedi.

Objectif de la 21ème session ordinaire…

D’après ses explications, cette 21ème session ordinaire avait pour objectif général de s’assurer du fonctionnement régulier des Institution de la Communauté, de contrôler et de suivre la mise en œuvre de politique ainsi que de décisions approuvées par les instances communautaires. Et pour y parvenir, a-t-il révélé, des objectifs spécifiques ont été définis par la Commission de la CEEAC, à savoir : apprécier l’état de mise en œuvre du plan d’action prioritaire au premier semestre 2022, examiner et approuver les recommandations de ministres sur la réorganisation du cadre institutionnel de la CEEAC en matière de gestion des ressources forestières et halieutiques, acter la proposition du Conseil portant sur l’organisation de la conférence maritime, en novembre 2022. «C’est donc en fonction de ces objectifs que les points inscrits à l’ordre du jour annoté ont été choisis, à savoir le rapport d’activités de la Commission  au premier semestre 2022, situation politique et sécuritaire», a renchéri Félix Tshisekedi, qui a su bien saisir la balle au bond pour rappeler les grandes lignes de son action telles que définies lors de la session précédente, à Kintele, où il a pris ses fonctions, en remplacement de Denis Sassou Nguesso. Le tout se rapporte au Traité révisé de cette Communauté régionale.

« (…), avais-je souligné à cette même occasion que les dispositions dudit Traité font transparaitre clairement le cap que nous avons fixé, à savoir : tous ensemble, déterminés et engagés à matérialiser la vision de l’autonomie collective de la CEEAC avec comme priorité, élever le niveau de vie des populations de l’Afrique centrale à travers la création d’un environnement de paix et de sécurité, offrant des opportunités d’emploi de nature à améliorer les performances économiques, l’égalité de sexes, l’accès à l’eau potable, aux communications et aux transports. Une vision noble, car salutaires pour nos populations», a-t-il évoqué, dans son discours.

Appel à la mobilisation pour la paix dans la région

Puis, le moment était venu pour interpeller les uns et les autres sur la mobilisation tous azimuts en vue de la résolution des maux dans lesquels restent plongés les pays de la région centrafricaine.

«Permettez-moi de rappeler ici, puisque vous le savez bien, autant que moi, que cette 21ème session ordinaire de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale se tient sur fonds du contexte marqué par plusieurs menaces à la paix et à la sécurité parmi lesquelles je cite la flambée de prix de produits de première nécessité dans les Etats membres suite notamment, aux mauvaises campagnes agricoles, conséquence du dérèglement climatique de la crise sociale, économique et financière liée à la Covid-19, et  plus récemment, aux difficultés d’importation liées à la crise russo-ukrainienne, la persistance de l’activisme des périls sécuritaires dans la région du Lac Tchad et l’impact de l’activisme des groupes terroristes dans la bande sahélo-saharienne, la persistance de l’activisme des groupes armés rebelles, des groupes terroristes et autres forces négatives dans la région, la persistance de la crise humanitaire due au déplacement des populations dans plusieurs Etats membres, principalement en conséquence de l’insécurité politico-militaire, la résurgence des conflits intercommunautaires en raison notamment, de changement climatique qui entraine une raréfaction des ressources et, enfin, la montée de la tension entre la République Démocratique du Congo, mon pays, et l’un des pays voisins, le Rwanda, situation que je déplore personnellement et que je souhaite voir revenir à la normale avec la bonne volonté et la détermination de tous », a souligné le Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC.

Mandat placé sous le signe de la réforme

Déterminé comme jamais, il a rassuré qu’il poursuivra de toutes ses forces la voie de la réforme entamée par son prédécesseur Sassou Nguesso. « Alors que je prenais le relai de la présidence tournante de notre communauté économique régionale et de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, vous vous souviendrez que dans le cadre de mon mandat, j’avais annoncé d’inscrire mon action dans la continuité notamment, en poursuivant la réforme de cette organisation régionale, avec un accent particulier sur la mise en œuvre du Traité révisé de la CEEAC, adopté en 2019, réforme initiée par mon prédécesseur, Son Excellence Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo. Car, la poursuite de cette réforme constitue à mes yeux un impératif absolu en vue de la matérialisation des objectifs définis par ce Traité révisé de notre Communauté», a ajouté le Président de la République qui s’est dit heureux d’avoir accueilli cette rencontre dans le délai fixé lors de la 20ème session ordinaire à Kintele, en face, en République du Congo.

«Je vous exprime mes très sincères remerciements pour avoir accepté de bousculer vos agendas très chargés afin de venir participer à ces assises. Pour mémoire, la 21ème session ordinaire se tient sept mois après la 20ème session ordinaire organisée le 19 janvier 2022 à Kintele, en République du Congo voisine, qui avait marqué le passage des témoins entre nos deux pays, la République du Congo et la République Démocratique du Congo, et ce, conformément au délai prescrit par le Traité révisé de notre Communauté et au terme de laquelle la conférence avait résolu de tenir sa 21ème session ordinaire, en juillet 2022, à Kinshasa. Je me réjouis donc de ce que ces assises se sont effectivement tenues à la période arrêtée et décidée par la Conférence, à Kintele», a-t- indiqué.

La Pros.

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