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3ème Cycle en Sociologie politique et en Criminologie, Enseignant à l’UPN, Recteur à l’UNICAP et Président de l’ONG panafricaine Afrique-Santé, Asbl

Par La Prospérité
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(Par le Prof. Dr Robert KIKIDI MBOSO KAMA, Ph.D.en Santé Publique)

Introduction.

Je tiens à remercier l’Université Shalom de Bunia (USB)  pour l’avoir associé  à cette Journée Internationale de Langue  Maternelle»  célébrée le 21  février de chaque année.

 En effet, l’Afrique est  très riche mais aussi sujet d’agression linguistique,  c’est la nouvelle face que ma communication académique  vous fait montre.   C’est aussi  dans ce contexte que pour un auteur du nom d’Alvaro Vascon colos, directeur de l’institut d’Etudes Stratégique de Lisbonne, l’Afrique est synonyme d’épidémie, de famine, de vagues de réfugiés fuyant les guerres et la sécheresse, de la tyrannie, ou, au mieux, de mauvaise gestion des affaires publiques, de marasme économique qu’aggravent des crises incessantes et l’imminence de la désintégration étatique .

D’autres auteurs iront même jusqu’à admettre que l’Afrique reste le continent des maladies les plus cruelles. Parmi lesquelles on peut citer entre autres le sida, les maladies sexuellement transmissibles, la tuberculose, etc. En réalité, l’Afrique requiert en partie une autre facette que celle mise en branle par les médias occidentaux et les africano-occidentaux. Elle est aussi le continent d’une grande potentialité en termes  de diversité culturelle ou ethnique, de ressources minières telles que le pétrole, l’or, l’argent, le diamant.

L’Afrique  en générale et en particulier la République Démocratique du Congo traversent  une période de mutation et de croissance démographique rapide. Mais connait  aussi l’ un  des obstacles majeurs qui est  l’agression linguistique  comme une grande iniquité sociale, laquelle est aussi  à la base  des génocides, de la xénophobie , des  violences et  de l’instabilité politique, économique et socio-culturelle actuelle. Ces maux cancérigènes  posent le problème réel  sur  le processus du développement humain, d’intégration  sociale et économique de  la population, alors que  la diversité linguistique doit être comprise comme une valeur cardinale du progrès.

La problématique d’agression linguistique quant à elle ne date pas d’aujourd’hui, elle a eu domicile avant  la colonisation avec les langues ou les  tribus  et les ethnies ayant  l’hégémonie  de la suprématie sur les autres, ces faits ont été accentués pendant la colonisation avec l’imposition des langues occidentales et l’arabe comme langues qui apportaient la « civilisation » aux indigènes [1]et jusque maintenant après les indépendances africaines où la langue ou tribus de l’Autorité suprême  ou du dictateur est imposée obligatoirement sur l’ensemble des langues ou tribus des autres assujettis au pouvoir.

En effet, nous distinguons  cinq étapes que la plupart des pays africains ont traversées l’agression linguistique  la période précoloniale, coloniale (à quelques exceptions près), l’accession à l’indépendance, le monopartisme et la démocratisation, ma communication, est articulée sur quatre points succincts :

-Le premier point concerne la définition du concept agression linguistique ;

-Le second parlera de la problématique  d’agression linguistique avant la colonisation ;

-Le troisième abordera  la problématique  d’agression linguistique  pendant la colonisation ;

-Le quatrième point et le dernier  élucidera  la problématique  d’agression linguistique  après l’indépendance.

Et une conclusion et suivi d’une bibliographie sommaire bouclera notre communication. 

I. De la Définition du concept agression linguistique

Pour  mieux comprendre  cette terminologie, il nous est capital d’élucider le deux mots qui la compose. Il s’agit de :-Agression-Linguistique

– Le concept  d’agression est selon le Petit Robert une «attaque contre les personnes ou les biens protégés par la loi pénale»[2]. En effet, sur le plan sanitaire, les agressions sont  à chaque instant liées à une lésion ou une atteinte. Dans le dictionnaire des mots étrangers une agression est décrite par un «comportement d’attaque»[3]. Cela veut dire une attitude hostile d’un homme qui réagit à une diminution, soit réelle soit présumée, de son pouvoir dans l’intention d’améliorer son propre pouvoir ou de réduire celui de son adversaire.[4] Le mot français agression du Latin AGRESSIO signifie ‘attaque’.[5]

-Le concept de linguistique est originaire de la langue française, désigne ce qui appartient ou qui est relatif au langage humain ou mieux  du Grec GLOSSOLALIE à une langue [6].

Par conséquent, une agression linguistique signifie un comportement d’attaque une langue contre une autres, qu’on ne peut pas confondre à  une agression verbale signifie un comportement d’attaque verbale contre une personne.

 Sur le plan opérationnel, nous parlons de l’agression linguistique, lorsqu’une  langue vient s’imposer  et prendre la suprématie sur l’une autre langue ou un groupe éthique par le fait du pouvoir  et de  la commande des affaires publiques impose sa langue aux autres groupes ethniques.

C’est à cause de cette  situation qu’on vit les  conflits violents qui nuisent à la sécurité humaine et  engendrent  la francophobie, anglophobie, arabo phobie,  russophobie, sino phobie , lusophonie, germanophobie,lingalophobie,kikongophobie,lubaphobie,swahiliphobie  et  discrimination  politique, économiques et sociales , la  xénophobie, la génocide, la contre génocide ou le nettoyage ethnique, le régionalisme , le népotisme ; compte tenu de l’imbrication et des dimensions  agressives linguistiques de ceux-ci au monde, en Afrique et en particulier en République Démocratique du Congo.

Pourtant,  d’après CHARAUDEAU : « tout acte de langage dépend d’un Contrat de parole qui surdétermine en partie les protagonistes du langage dans leur double être de sujets agissants et de sujets de parole  comme phénomène de légitimation et que c’est par rapport à ce contrat englobant et surdéterminant qu’il faut juger les autres contrats et stratégies discursives mis en scène par ces sujets.» .Un contrat de parole qui est nécessaire pour chaque relation intersubjective comprend trois niveaux de la confiance dans la relation intersubjective, de la croyance dans l’objet du discours et de  l’adhésion du destinataire lorsqu’il n’y a pas agression linguistique.[7]

II. De la problématique  d’agression linguistique avant la colonisation ;

Pendant la période pré-coloniale, des systèmes dits traditionnels de résolution de conflit et de gouvernance étaient en place. Les dirigeants dépendaient dans une plus grande mesure du soutien de la population que la période suivante avec l’introduction d’armes à feu. Il existait alors une grande diversité  linguistique et d’organisations étatiques : de l’autocratie à la démocratie respectant plus ou moins le consensus.

On a toujours parlé  beaucoup  de conflits ethniques ou mieux l’agression linguistique à propos des pays africains  comme  seulement un héritage coloniale, mais je tiens à souligner que  cette question qui  irritante et fait peur  a aussi existé durent la période précoloniale avec une moindre intensité par rapport  aux époques coloniale et des indépendances africaines.

 En effet, dans l’histoire de longue durée africaine avant la colonisation certaines tribus et langues ont agressé les autres en imposant ses dernières leur hégémonie par le fait d’esclavage de tout un groupe d’ethnies et tribus  après la conquête. Elles étaient soumises à          faire usage ou apprendre la langue la tribu souveraine et la servir.

Les cas  s’abondent  en République Démocratique du Congo, avant la colonisation, je citerai quelques tribus bien que la liste soit longue :

– Les Mbala, depuis leur sortie de Mbanza-Kongo (actuel Angola ou Salvador) ont fait l’agression linguistique à plusieurs  tribus qu’ils rencontraient sur le chemin de  leur conquête de l’espace vitale. La stigmatisation de leur hégémonie est  restée jusqu’à ce jour, à tel enseigne que un Bala se considère Chef et sa langue est supérieure  que toutes les tribus de Pende, shokwe, Yaka, Suku, Gongo, Kwese , Sonde , Songo, etc. Et ces dernières tribus se sentaient mieux d’être appelées M BALA et quand elles chantaient ou dansaient dans la langue Mbala  de leur maître ou mundele ndombe. Pour permettre la cohabitation pacifique entre Mbala et le reste des tribus à son service, le Chef Mbala (MUDI ou MFUMU) fait un pacte de non-agression et  d’adhésion de ces tribus et leur chef  de clan aux valeurs traditionnelles Mbala et à l’alliance des mariages entre eux. [].   

– Les Tantu, comme les frères Mbala depuis leur sortie de Mbanza-Congo, se considèrent maître ou mundele ndombe et ont agressé linguistiquement plusieurs tribus du Kongo Central avant colonisation. Au rang de ces tribus nous citerons, les Ndibu, Besingombe, Mboma, Mbata, Manianga, Yombe, etc. Les configurations neuroniques sont restées gravées dans la mentalité des autres peuple Kongo, les quelles la colonisation belge a puis exploiter pour faire assoir son exploitation et  découpage séparatiste entre ses tribus.

Malgré cette agression linguistique, le Royaume Kongo avait la capacité de la gestion des conflits dans sa diversité ethnique. En 1491, quand les Portugais y sont arrivés, régnait alors sur le royaume un monarque, le Mani Congo, élu par une assemblée de chefs de clans actuellement éparpillés dans les deux Kasaï sud  – Katanga haut, le Kwilu-Kwango, Angola, Kongo Central, Congo Brazzaville.

Les Portugais reconnurent dans ce royaume un Etat sophistiqué et bien développé. Le Mini Congo désignait des gouverneurs pour chacune de ses six provinces et sa loi était étendue au territoire par une administration élaborée qui incluait des spécialisations de fonctions telles que celle de « Mani vangu vangu », magistrat des tribunaux compétents pour juger les adultères. Le royaume a même un système de collection d’impôt, la monnaie étant constituée de coquillages [9].

-Les Bashi au Sud Kivu et les Nande quant à eux aussi ont fait l’agression linguistique de plusieurs tribus montagneuse  et la protection de leur territoire par les Hutu qui ont fui l’agression linguistique la plus violente de l’époque précoloniale  des Tutsi au Rwanda et  des analyses actuelles sur l’Afrique, la période avant la colonisation ou même avant l’indépendance n’est pas prise en compte et si elle l’est, c’est simplement pour expliquer l’articulation ethnique des conflits comme par exemple la rivalité historique entre Hutu et Tutsi, alors qu’en fait ces identités sont beaucoup plus fluctuantes qu’on ne le pense.

-Les Ngbaka et Mongo ont fait l’agression linguistique de plusieurs tribus forestières  des Provinces de l’Equateur, Orientale et du lac Léopold II (actuelle Province d’Inongo). C’est la raison historique d’agression linguistique que certaines tribis comme Kusu, Ekonda, Lokele, Ntomba, Sengele et autres se réclament d’être Anamongo.

-Les Songye, Tetela au Kasai et Maniema, Luba et leurs alliés  Swahilis  ont aussi fait agression et imposant leur langues aux autres tribus ainsi que les Bimbadi « Angolais »ont joué le rôle d’alliés dans l’agression de la partie Ouest du Kasaï et de même  au sud  Sud –Est lesz Yeka qui avec leur Msiri au Nord et à l’EST ? Ce sont les Zande qui imposeront leur hégémonie linguistique jusqu’à la source du fleuve Nil.

Retenons que , malgré cette agression linguistique des certaines minorités des tribus sur les  autres   l’Afrique avait la capacité de la gestion des conflits dans sa diversité ethnique ,en évitant les génocides qui sévissent après cette période.

III. De la problématique  d’agression linguistique  pendant la colonisation 

Il est essentiel de comprendre que l’arrivée de nouveaux acteurs sur la scène politique Africaine, pendant la colonisation change les relations au pouvoir entre les responsables et les peuples africains pacifistes. L’introduction d’armes à feu ainsi que le soutien militaire et financier des pouvoirs coloniaux aux responsables politiques leur permet d’imposer leur pouvoir sur la population. De nouvelles structures de loyauté en résultent. La responsabilité n’est plus, dans un premier temps du haut vers le bas, vis-à-vis des peuples, mais du bas vers le haut, vis-à-vis des pouvoirs coloniaux. Ceci est un phénomène anti-démocratique. Pendant la période coloniale, les structures politiques existantes devaient s’adapter pour survivre ou bien disparaissaient complètement.

Regardons d’abord l’histoire pour savoir comment la colonisation par son agression linguistique a changé les équilibres au pouvoir préexistants en Afrique, l’autorité des chefs  dits traditionnels et les systèmes de résolution des conflits qu’ils assuraient.  Puisque les nombreux conflits donnent le sentiment que le continent africain  et surtout la République Démocratique du Congo  sont une cause perdue et que la culture de la paix ne peut leur être appliquée selon certains analystes valets des multinationales qui  profitent de la situation,  pillent et trafiquent les minerais stratégiques au risque de la paix et la sécurité internationale.

Dans  cette partie de mon article, je tiens  de démontrer qu’il existe une forte culture de la paix en Afrique et en République Démocratique du Congo à travers la diversité linguistique et les systèmes de résolution des conflits.

Mais, elle a été fortement altérée par la rencontre avec l’Occident à travers  son agression linguistique et armée lesquelles imposant les africains  des langues étrangères par rapport à sa culture propre  de verbalisation et de résolution des conflits. Les colons ont leur exigeaient  de considérer  leurs langues propres maternelles   comme des dialectes barbares et sans civilisation. La traite des esclaves, la colonisation, la détermination arbitraire des frontières et aussi la constante influence de l’Occident au travers de l’aide, regroupement ethnique et enseignement de leurs langues étrangères ainsi que du commerce international extraverti ont irrémédiablement changé l’équilibre des pouvoirs dites traditionnels au profit du pouvoir coloniale.

Et de l’imposition linguistique était devenue comme mode de vie, par conséquent, toute personne courageuse qui osait remettre en cause l’acculturation  occidentale, était considérée comme une personne à abattre. C’est ainsi  les martyrs de la liberté en Afrique dont Mfumu Panda et Simon Kimbangu ont dû payer le prix suprême.

Dans la République Démocratique du Congo, l’héritage de l’agression linguistique de la colonie Belge était très dévastateur, cette dernière  elle-même se trouvait devant la problématique de la langue qu’il faillait imposer à sa colonie, est-ce le wallon, le flamand ou encore le néerlandais. Et le  français s’est imposé à la Belgique comme aussi au Congo Belge ; à cela s’est ajoutée  la problématique de regroupement des ethnies autour  de quelque langue nationale imposées et aménagées par les linguistes et ethnologues de la colonisation.

Dans le registre langues nationalisées et imposées  sont :

-Pour la partie de l’EST  du pays c’est  le swahili, que tous les ethnies et tribus devraient faire usage .Elle couvre jusqu’à ce jour les ex. provinces de l’Orientale, du Katanga et de grand Kivu (Maniema, Nord et Sud Kivu) ;

-Pour la partie de l’OUEST, le Kikongo, était imposé à tous les groupes ethniques et tribus de l’ex. Province de Léopoldville (Bandundu, Kinshasa et Bas-Congo (actuelle Kongo Central) ;

-Pour la partie  Central du pays, le Luba est imposé à toutes les ethnies et tribus de deux ex. Provinces du  Kasaï (Oriental et Occidental) ;

-Pour la partie du Nord, de l’ex. Province de l’Equateur,  c’est le Lingala qui était imposé à tous les groupes linguistiques.

Cette agression  linguistique était une des armes efficaces et réussies de la colonisation belge par sa politique de diviser pour mieux gérer le vaste pays quatre-vingt fois plus que la Belgique. Mais cela a aussi exacerbé les conflits entre peuple à son profit, à la suite des frustrations ethniques et tribales  qu’elle a occasionné.

Par exemple la révolte des Pende, Kitawalistes et Kibanguistes contre l’administration coloniale, le conflit entre Laba et Luluwa entretenu par le colon, le conflit Rega contre les Bangubangu et les Kusu entretenue par les catholiques partenaires du colon Belge  face à l’Islam déjà implanté et racinée dans les mœurs de la population du Maniema, etc. [10].

IV. De  la problématique  d’agression linguistique  après l’indépendance

L’Afrique indépendante ou post coloniale Connait  les agressions linguistiques ce fait est observé dans plusieurs pays et le cas de la RDC,  tire notre attention particulière et surtout à chaque arrivé  d’un Président à la tête de l’Etat, il  y a exacerbation de ce phénomène.

Si avec le Premier Président, il n’a eu que les langues héritées de la colonisation dont le français imposé comme langue officielle et à faire usage dans l’administration  pour l’ensemble du pays, les langues nationales dont le Kikongo couvrait la ville de Kinshasa, de Bandundu et le Bas-Congo (Kongo Central), le luba les deux Kasaï, le Ngala à  l’Equateur et dans l’armée et le swahili dans les restes des provinces de l’EST ( Katanga, Oriental, e t Kivu). 

A la Deuxième République de la RDC, bien que la constitution reconnait les quatre langues nationales mais dans les faits, le Lingala prend l’hégémonie et sera imposé à toute l’étendue d pays, les villes de Kinshasa, de Bandundu , Matadi, Inongo ,Kananga, Kisangani et toutes les villes de l’Equateur au détriment de Kikongo ,Luba et Swahili. Cette situation est restée la même jusqu’à présent. Parce que chacun veut se référencer à la langue Ngala du Président de la République MOBUTU et pour fuir la discrimination dont les non lingala phones faisaient objet.

Durant le 3ème République et actuellement, c’est l’agression du Swahili qui semble prendre le devant de dessus dans l’armée que les Lingala, la langue de l’armée et les autres langues nationales,  mêmes les mots Swahili sont reprise dans les billets des banques Francs Congolais.             Chacun veut s’identifier à la langue du Président de la République Kabila pour fuir la discrimination dont les non Swahili phones faisaient objet.

Conclusion

Il est essentiel de comprendre que l’arrivée de nouveaux acteurs sur la scène politique Africaine près coloniale, coloniale et  post-coloniale  pendant  change les relations au pouvoir entre les responsables et les peuples africains a posé problème  d’ agressions linguistiques.

Malgré tout, le continent africain surtout noir reste dominé en majorité sinon dans sa totalité par des conflits  qui induisent de la pauvreté. Les conflits  liés à l’agression linguistique  constituent des problèmes graves dans plusieurs régions d’Afrique. En effet, plusieurs pays africains semblent se diriger vers un conflit potentiel tandis que d’autres sont déjà impliqués dans un conflit, ou viennent de sortir à peine d’un conflit ou encore, ont entrepris une phase de redressement à long terme.

Ces conflits n’apportent que dévastation. Ils provoquent des souffrances indicibles et entraînent des pertes humaines considérables en plus de fragmenter les sociétés et de causer l’effondrement des économies. Ils ont aussi un effet dévastateur sur l’environnement, la biodiversité et les ressources naturelles dont dépendent plusieurs personnes et ces effets néfastes persistent même une fois les hostilités terminées.

Concernant la RDC, la question est plutôt de savoir pourquoi et comment, un pays aux dimensions  continentales avec la superficie de 2.345.410 km2, une population d’environ 60.500.000 habitant et réunissant près de 450 tribus toutes minoritaires les unes par rapport aux autres, n’a pas connu les génocides bien que l’arrivé de chaque Chef de l’Etat, il a pu soutenir  l’agression linguistique par l’imposition de la langue de sa province d’origine ?

La réponse est claire que le Muntu est pacifiste, la vie lui est  sacrée, et doit être protégé à tout prix, même accepter d’être esclave pourvu d’être en vie ; contrairement aux autres groupe ethnique de la Région des grands Lacs et à l’EST de la RDC qui au nom de Génocide comme du fonds de commerce. Ce sont les  mouvements rebelles le Rcd, l’Upc, le Cndp et le M23 à se préoccuper de la protection de leur mais les restes des tribus sont vouées aux massacres, tueries, violes et pillages. Alors que toutes les analyses plus responsables et l’enquête documentée faite par nom ONG AFRIQUE-SANTE, asbl signalent  que  la question du Génocide est  bilatérale tutsi-hutu  et que plusieurs autres tribus et ethnies en ont été victimes  des violences linguistiques et pour m’avoir pas été Tutsi.

Renforcer la paix durable dans le monde nécessite une réponse globale et intégrée aux défis de la sécurité et du développement. Cela exige la participation et l’action de la promotion de la diversité linguistique et ethnique de tous les membres de la communauté internationale, qu’il s’agisse des Etats, des Organes des Nations Unies, des Organisations régionales, des institutions financières internationales, d’O.N.G et d’autres acteurs de la société civile. Cependant, le rôle joué par les acteurs n’est pas tout de même au même degré. Dans cette optique, l’action des Nations Unies s’avère plus efficace eu égard aux initiatives des autres acteurs intervenant dans la dynamique de paix dans le continent en général et en Afrique Centrale, dans la Région des Grands Lacs et  la RDC en particulier.

Bibliographie sommaire

  1. Alvaro Vascon colos : L’Afrique  synonyme d’épidémie, de famine, de vagues de réfugiés, Ed.ISL , Lisibone, 2010,624 Pages ;
  2. Catherine Coquery et All : Rebellions – Révoltions au Zaïre ; Ed.Harmattan,Paris, 1987,237 Pages.
  3. Chadeau ALBA : Les Rebellions-Agressions -guerres ou conflits éthiques la Région du Grands Lacs, Ed.Afrique-Santé, Kinshasa,  2014,202 Pages.
  4.  KIKIDI MBOSO KAMA Robert : Les mécanismes de la résolution des conflits linguistiques Ed.Afrique-Santé, Kinshasa, 2014,202 Pages ;
  5. KIKIDI MBOSO KAMA Robert : Investiture du pouvoir coutumier et gestion des agressions linguistiques en RDC, Conférence débat à Université Pédagogique Nationale, KINSHASA, NOV.2012 ;
  6. N’Dom Constant : Kama et Mulele  assasinés in Révolution Congolaise, Ed. C.E.P , Bruxelles ;1984 p178.
  7. J.Ziegler : La Sociologie linguistique, Ed. Payot, Paris,1964, p182
  8. Maka Abert : Le continent africain et ses maux, Ed. Afriquespoir, 2015, 169 Pages ;
  9. Verhaegen B. Rebellions au Congo, Ed.ULB, Bruxelles, 1965 ;p 548-598.
  10.  P.DUPRIEZ : imposition des langues occidentales et frustration linguistique en Afrique coloniale, Ed. Mouton, Paris, 1970, p196-199 ;
  11.  VERGEN VADU : La   recrudescence des conflits ou la hutu phobie dans la Région du Grands, Conférence, UNICAP, Kinshasa, MAI 2013.

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