La communauté islamique en RD-Congo (COMICO), a organisé un atelier de trois jours qui a commencé dimanche 30 octobre et va se poursuivre aujourd’hui dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères, sur la réconciliation, l’unité et l’inclusion au sein de la communauté. C’était en présence de plusieurs grandes figures de la communauté musulmane congolaise notamment, le chef de l’entité provinciale de l’Ituri, SHUKRANI BYARUFU et le secrétaire général de la COMICO, Idryss Katanga. Le but de cette réunion était d’appeler les peuples musulmans de la République démocratique du Congo à la reconsolidation des liens sacrés qui les unissent.
D’entrée de jeu, le chef de l’entité provinciale de l’Ituri, SHUKRANI BYARUFU, a dans allocution, rappelé le caractère sacro-saint qui caractérise la vie des fidèles musulmans. « Comme j’ai toujours dit, l’islam signifie la paix, la tolérance et respect à la loi divine. Partant de ce qui se passe aujourd’hui, j’ai l’espoir et je crois vraiment que tout ce qui se passe va aboutir à une réconciliation entre les musulmans parce qu’on a besoin, nous, au niveau de l’Ituri on a besoin que les autorités se réunissent ensemble, et avoir un même langage, qu’elles finissent par se réconcilier pour que nous aussi, que nous puissions les suivre.
Sur la confusion qui règne autour des terroristes dont l’opinion qualifie des musulmans, le chef de l’entité provinciale de l’Ituri a éclairé la lanterne : «Vous savez, les musulmans peut être à côté, par ce que les gens font l’amalgame entre le terrorisme et l’islam, un bon musulman n’est pas égal à un terrorisme ni un terroriste est égal à un musulman, mais ce qui se passe à l’Est de la RDC, il y a le problème de l’ADF LALU et les gens ont tendance à faire l’amalgame avec tout musulman, partant de ce qui se passe ici, les gens se demandent pourquoi les musulmans sont divisés, comme ça peut être, il y a plusieurs problèmes. Et nous nous voulons prouver au monde que les musulmans sont censés être unis sous le drapeau de notre Dieu, voilà pourquoi nous sommes ici pour notre réconciliation », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «En tant que chef d’entité, je prends cet engagement par rapport à ce qu’on a été informé ici vu qu’on passe deux jours à parler toujours de notre réconciliation, je pense que nous serons sur terrain pour matérialiser ce qu’on a parlé ici de vivre ensemble, surtout chercher des voies et moyens à arriver à une élection apaisée et inclusive comme prévu par l’arrêt de la cour ».
Selon le secrétaire général de la COMICO, tout est en court et qu’il y a lieu d’espérer une bonne solution. «Nous n’avons pas encore termine le conseil national, c’est justement aujourd’hui que nous sommes en train de débattre maintenant des voies et moyens que les autres estiment susceptibles de nous conduire vers la réconciliation parce que, nous voulons coûte que coûte réaliser la réconciliation», a-t-il fait savoir.
Grâce Daro