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De l’hémodialyse à la chirurgie laser urologie : Le CHIP révolutionne la médecine moderne en RDC

Par La Prospérité
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Le Centre Hospitalier Initiative Plus, CHIP en sigle, sous la coordination du Docteur Jeff Ntalaja, a organisé ce samedi 8 avril 2023, au Fleuve Congo Hôtel, la journée scientifique sur les enjeux de la dialyse en République Démocratique du Congo. Trois orateurs se sont successivement succédés sur la matière, à savoir Professeur Makulo; Docteur Pierre Tshaykolo et Docteur Ngilibuma, respectivement sur les enjeux de la dialyse en République Démocratique du Congo; la dialyse à CHIP et, enfin, la chirurgie laser en urologie, axe du traitement de référence des calculs urinaires.

S’agissant des enjeux de la Dialyse en RDC, le Professeur Makulo a exposé sur les notions des toxines urémiques; le moment de l’indication de la Dialyse; la différence entre l’Hémodialyse et la Dialyse Péritonéale. Aussi de savoir si la Dialyse constitue un problème de santé publique en RDC; les coûts de l’hémodialyse; de la qualité de vie et survie des patients; les écueils pour le développement de la pratique et, enfin, les perspectives.

A l’en croire, le rein c’est le christ du corps parce que les reins purifient les déchets. Les gens pensent que les déchets sont les matières fécales peut-être. Mais, tout ce qui passe par le sang doit être purifié et l’organe qui doit le purifié à 90% c’est le rein. Ce dernier doit assurer l’homéosthasie du milieu intérieur. Vous avez bu 6 litres d’eau pour ne pas gagner -Kilos, les reins lorsqu’il fonctionne correctement s’adapte pour que vous uriniez 6 litres. Vous avez pris un excès de sel, sodium potassium, le rein qui fonctionne correctement s’adapte pour vous en éliminez autant. Donc, assurer l’homéosthasie du corps.

Cependant, si ces déchets ne sont pas éliminés, il y a empoisonnement des reins. « Le fait de marcher, le fait de bouger et toutes les activités menées dans la vie quotidienne génèrent des déchets. C’est comme un véhicule; vous utilisez du carburant, mais il faut un tuyau d’échappement pour éliminer tous ces déchets », tel est le rôle des reins, a-t-il précisé au-delà de toxines urémiques qui se comptent en nombre, mais trois sont très populaires, notamment l’urée; la créatinine et l’acide urique. Cependant, dans la pratique c’est la créatinine que l’on dose davantage puisqu’au taux de créatinine identique peut ne pas envoyer en coma le patient.

En outre, poursuit l’orateur, lorsque le rein ne fonctionne pas, c’est-à-dire, la dysfonction de rein peut être ponctuelle, ce qui entraine l’insuffisance rénale aigue. Tandis que la dysfonction permanente, chronique et définitive entraine  l’insuffisance rénale chronique. « L’insuffisance rénale aigue tout comme chronique se présente sous forme de stade. On indique la Dialyse à de stades ultimes, au stade plus élevé. Quant à la maladie rénale chronique il y a les stades 1, 2, 3, 4 et 5. Donc, on indique la Dialyse au stade 5 et pour qu’on en arrive à ce stade en fonction de la cause de la maladie rénale chronique ça peut prendre une année, deux ans, dix ans, quinze ans ou vingt ans ».

Et donc, lorsqu’on diagnostic au stade 5 en autant d’années de diagnostic non posé, soit par la distraction du patient et/ou du médecin, du fait que ces maladies se cachent souvent, pas trop de signes. La Dialyse est indiquée lorsque la maladie présente des signes notamment, la somnolence, le vomissement, la fatigue, l’embonpoint etc.

Généralement, lorsqu’on dose la créatinine, c’est en fonction de l’évaluation de pourcentage du fonctionnement de rein. En situation normale, poursuit l’orateur, le fonctionnement de rein à 60% est un fait normal. « Entre 30 et 60% il y a des problèmes que le patient ignore. Ils sont souvent chez le médecin à cause des accidents cardiovasculaires, d’hypertension, diabète etc.

A en croire les statistiques, 12,4% de la population adulte de plus de 20% à Kinshasa présente la maladie rénale chronique qui n’est pas encore au stade 5. Cependant, la population qui est au stade 5 est évaluée à 0,2% si la population kinoise est évaluée à 17 millions d’habitant, ce qu’environ 16.000 habitants de la ville de Kinshasa d’âge supérieur de 20 ans sont candidats à la dialyse, c’est-à-dire, beaucoup meurent dans la nature sans avoir posé la dialyse, parce que, en rapport avec le répertoire des patients suivis en dialyse chronique à Kinshasa ne dépasse pas 500. Comme pour dire qu’il se pose un problème de diagnostic et des coûts financiers pour accéder au traitement. Donc, parmi les patients éligibles pour la dialyse c’est seulement 3% qui accèdent à la dialyse.

En ce propos, il faut distinguer la dialyse préritorénale et l’hémodialyse dont la membrane utilisée est le dialyseur, la machine.

Quels sont les avantages et désavantage de l’hémodialyse?

En cas d’une OAP d’une hyperkalémie menaçante, l’hémodialyse est très efficace; la meilleure évaluation de l’efficacité du traitement par la décision personnelle d’éliminer autant de Kilogrammes; la meilleure épuration phosphates et cytokines et hémofiltration. Tandis que les désavantages sont les coûts d’installation très élevés et la manipulation des machines et maintenance de traitement de l’eau; l’instabilité hémodynamique; le risque hémorragique à cause des anticoagulants; incidents liés à la pose du cathéter et épuisement cathéter veineux.

Quant aux écueils pour développer l’hémodialyse en République Démocratique du Congo, il faut un financement des hôpitaux pour développer des plans; des projets médicaux; il faut de la logistique c’est-à-dire, la permanence d’eau, d’électricité et les infrastructures viables; obtenir les exonérations en douane et taxes parafiscales; la formation des néphrologues, chirurgiens, radiologues, les réanimateurs, infirmiers spécialisés, ingénieurs techniques et, enfin, la présence de grandes firmes en République Démocratique du Congo.

Pour sa part, le Docteur Ngilibuma a exposé sur le Centre d’Hémodialyse du CHIP notamment, sur l’idée créatrice de ce Centre; sa présentation; le nombre des patients depuis son ouverture; les difficultés rencontrées et les perspectives d’avenir. « Il faut dire que le Centre d’hémodialyse au CHIP a été inauguré par sa promotrice Marie Olive Lembe Kabila en date du 24 décembre 2022 pour plusieurs raisons notamment, la fréquence élevée de cas d’insuffisance rénale observée lors des consultations médicales de 2012-2022 à l’hôpital de la N’Sele et puis le transfert et déperdition des malades rénaux à N’sele alors que l’hôpital avait déjà un Néphrologue ».

Quid du Centre Dialyse de CHIP

Il faut dire que le Centre est situé sur le Boulevard du 30 juin dans l’immeuble Kiyo ya Sita en face de la grande poste. Il a une superficie de 112m carré et compte un total de 15 personnels dont deux néphrologues (dialyse et transplantation rénale); 3 médecins réanimateurs et anesthésistes, un chirurgien vasculaire; deux ingénieurs formés par frésenius; quatre infirmiers formés en dialyse et deux techniciennes de surface formées.

Le Centre Dialyse de CHIP est riche en équipements notamment, dix machines de dialyses 5008 de frésenius; une salle d’intervention pour les actes mineurs pour la pose de cathéter échoguidée, la biopsie rénale etc.; une échographie portative; deux aspirateurs et dix moniteurs; trois extracteurs d’oxygène, un défibrilateur, une ambulance médicalisée pour le transfert des malades dialysés et trois Centres hospitaliers pour les malades.

Statistiques relatives aux patients

Quant aux statistiques relatives aux patients, depuis son inauguration en décembre dernier, trois mois après sa mise en service, le Centre Dialyse a reçu au mois de janvier 2023 36 patients, soit 23%; au mois de février 52 patients soit 33% et le mois de mars 70 patients soit 44%. La présentation de ces patients est fonction de la courbe exponentielle de 158 patients depuis son début. Cela prouve que d’ici juin, le CHIP est à même de traiter plus de 200 patients par mois. Et parmi les patients traités, CHIP a enregistré 7 patients ayant l’insuffisance rénale aigue dont 5 hommes et 2 femmes. Malheureusement, CHIP a enregistré 5 décès hors de son Centre dont trois patients que le Centre a perdu de vue; et neufs sont en cours de traitement, dont 4 hommes et 5 femmes. 

L’endo-urologie

En ce qui le concerne, Docteur Jean Pierre Tshaykolo a exposé sur l’endo-urologie. Peu avant, il a rendu hommage au Docteur Mubile, le premier à pratiquer l’urologie en République Démocratique du Congo.

Un urologue, s’il ne pratique pas l’endo-urologie n’est pas un urologue, soutien-il. Il a notamment exposé sur la lithiose urinaire qui, du reste, est une pathologie courante qui peut entrainer des complications graves notamment, avec les douleurs atroces aigues qu’on appelle de la coliquenephrelique, tout comme ces douleurs peuvent être sourde c’est-à-dire, de douleurs lombaires chroniques. Par ailleurs, affirme-t-il, si rien n’est fait, ces douleurs peuvent entrainer la septicémie, c’est-à-dire, une infection grave qui peut conduire à une insuffisance rénale, surtout que les deux reins sont complétement bloqués. Il conclut que l’urologue doit impérativement travailler avec un néphrologue pour dire ceci : Que le néphrologue travaille à la station d’épuration d’eau et l’urologue est le plombier pour réparer la tuyauterie.

Ceci dit, pour faire de bons diagnostics lorsqu’on a la lithiase, il recommande de faire l’uro-scanner. Pour lui, l’échographie donne de faux diagnostic. Après le diagnostic, on passe à l’étape de soulager le patient, soit par un traitement médical.

Cependant, les symptômes de l’existence d’un calcul c’est les coliques néphrétiques et le meilleur examen est le scanner.

Jean Pierre Tshaykolo a répondu à l’appel de l’initiatrice de CHIP

En sus, le Professeur Jean-Pierre Tshaykolo qui est formé à l’Université de Kinshasa a poursuivi sa spécialisation en Europe et pendant 40 ans qu’il a travaillé, il a créé et dirigé un service d’urologie. Reconnaissant du fait que le pays a beaucoup investi en lui, et pendant toute sa carrière en Europe, ce sont les blancs qui ont bénéficié de l’investissement de son pays en lui, d’où sa décision de rentrer au pays, à la source en vue d’aider ses compatriotes congolais à progresser en ayant le même niveau que les européens. Et donc, à la suite de la demande de Marie Olive Lembe Kabila qui croit en la capacité de la diaspora d’aider la République Démocratique du Congo à l’instar des juifs qui ont construit et développé Israël, Jean Pierre Tshaykolo a répondu à l’appel de l’initiatrice de CHIP.

« La matinée d’aujourd’hui a consisté à parler sur tous les traitements qu’on fait en urologie par les voies naturelles, c’est-à-dire, aujourd’hui en urologie, on opère moins et on fait tout par voie naturelle par célioscopie. »

Répondant à la question sur la particularité de CHIP, Docteur Jean Pierre Tshaykolo précise qu’il a été invité par Marie Olive Lembe Kabila lors de son séjour à Bruxelles où elle avait réuni un certain nombre des praticiens congolais installés en Europe. « Elle nous a dit une phrase qui me reste toujours à l’esprit : Israël s’est développé grâce à la diaspora. J’ai besoin de vous pour développer le pays. Voilà où nous en sommes et depuis que je suis arrivé, j’ai demandé à CHIP certains investissements qui sont en train de se réaliser et je peux dire que, aujourd’hui, je suis capable de travailler comme en Europe, c’est à dire je n’ai rien à envier à ce qui se fait en Europe ».

Le Docteur Tshaykolo affirme par ailleurs que les conditions matérielles sont réunies à CHIP et il lui appartient de former le personnel de la même manière qu’il a formé en Europe, en commençant par les infirmiers, le personnel du bloc, former les jeunes. « J’ai formé les blancs, pourquoi je ne formerais pas mes compatriotes. », a-t-il conclu.

Jeff Ntalaja qui est organisateur de la journée scientifique précise, lui, qu’au niveau de CHIP il se développe l’hyper spécialité et les urologues ont inauguré une nouvelle phase de Laser en urologie et tout ce qui est comme calcul; de résecteur pour tout ce qui a comme intervention de la prostate. Et donc, cette journée scientifique a pour but de relancer et de montrer à la communauté médicale de passer à de discussions; nous avons évoqué également du début de la Dialyse développé par le Professeur Makulo. Toutes ces personnes invitées, à en croire Docteur Jeff Ntalaja, ont répondu à l’invitation pour encourager le travail fournit par CHIP et montrer également à la population congolaise que CHIP se bat pour trouver solution à leurs problèmes médicaux à des coûts qui sont acceptables. « La particularité de CHIP ce qu’il faut que quelqu’un commence quelque chose dans ce pays. CHIP a cette ambition en étant un hôpital 100% congolais, on s’est dit on doit trouver des solutions pour les congolais et c’est l’objectif. Nous avons commencé dans l’hyper spécialité et nous devons continuer à faire avancer notre médecine parce qu’aujourd’hui on doit se le dire que les gens ne voyagerons plus ailleurs pour aller faire le calcul, les resetions prostatiques ainsi que dans d’autres domaines », a-t-il conclu avec une note satisfaisante de ses invités qui ont apporté un plus dans la communauté médicale.

Quant au Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins qui a assisté à cette matinée scientifique sur l’hémodialyse et l’endo-urologie affirme qu’elle a été très bénéfique et instructive en ce qu’il y a beaucoup de défis à relever dans le domaine de la médecine très préoccupant et très coûteux lorsque le patient arrive au stade de nécessité de l’épuration de sein rénal qui doit se faire soit par dialyse péritorénale par dialyse et donc, il y a un problème d’organisation et de coût pour pouvoir répondre positivement à cette question. Et donc, c’est un devoir pour les médecins d’être bien formés, d’être bien organisés et le maître mot est la fédération des moyens au niveau de tout le centre qui organise la dialyse péritorénale, il y a une question des fédérations des moyens pour pourvoir inviter les firmes ici au Congo afin de faire baisser le coût, a-t-il mentionné.

De renchérir qu’il y a nécessité d’avoir les mutuelles de santé pour permettre aux patients d’accéder facilement aux soins. « L’endo-urologie est une nécessité et que les urologues s’en approprient pour que le patient soit soigné de manière optimale tel que recommandé par les recommandations internationales », a-t-il conclu.   

Pius Romain Rolland/CP

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