Après la réhabilitation du pavillon touché par le feu, il y a environ 4 mois, le marché de la Liberté de la commune de Masina vient d’être de nouveau touché par un violent incendie qui a ravagé les pavillons 20 et 21 ainsi qu’une partie du pavillon 19, ce mercredi 31 août 2022, aux alentours de 2 heures. Plusieurs biens de valeur et marchandises diverses ont été endommagés, aucune perte en vie humaine enregistrée.
D’après des témoignages recueillis sur place, l’incident serait causé par un vendeur d’huile végétale, habitué à passer nuit sous sa table en béton pour surveiller ses marchandises. Il était 1 heure quand il a pris l’initiative d’allumer le feu pour décoaguler ses bidons afin de se pointer en première position au passage des clients dans la matinée. Chose qui a tourné au vinaigre. Le mélange d’huile a explosé, provoquant ainsi l’incendie du magasin du jeune commerçant, avant que l’ensemble du pavillon 20 ne soit réduit en cendres. Le pavillon 21 et une partie du pavillon 19 n’ont pas été épargnés malgré l’intervention de la Police anti-incendie. L’incriminé a été vite repéré puis arrêté par les gardes du marché qui l’ont emmené à un sous/ciat situé non loin de ce centre de négoce.
En vue des solutions idoines, l’administrateur Kabeya Pindi, ensemble avec son équipe, a effectué la ronde de cette partie du marché touchée par le feu pour constater les dégâts. L’émotion était à son comble sur son passage. Des victimes, inconsolables, ne savaient que dire. Kabeya Pindi a rassuré que des mesures seront prises pour, d’un côté, soulager les vendeurs frappés par ce drame, et, de l’autre côté, sanctionner sévèrement toute personne qui oserait aller à l’encontre des instructions de la haute hiérarchie du marché. Allusion faite à une disposition qui stipule qu’aucun vendeur n’est censé se retrouver derrière les barrières du marché au-delà de 19 heures. Il a aussi indiqué que la justice va se saisir du dossier pour rétablir les responsabilités.
«C’est un incident malheureux qui nous est arrivé. Ça fait très mal. Il y a des mamans qui étaient là depuis le matin, il y en qui vont venir aussi, nous allons voir dans quelle mesure identifier tous les sinistrés. Moi-même, j’ai passé nuit ici au marché. Nous sommes là jusqu’à ce que la situation soit apaisée. Nous avons une instruction qui interdit aux vendeurs de se retrouver au marché jusqu’au-delà de 19 heures. (…), je crois que d’ici demain, les travaux vont commencer pour que les activités reprennent le plus tôt possible», a-t-il rassuré.
Cris d’alarme aux autorités
Quelques victimes trouvées devant leurs étalages se sont efforcées de s’exprimer. Mapanda Blanche, vendeuse au pavillon 20, appelle les autorités à se pencher sur cette situation. «J’étais à la maison. Ma collègue est venue m’informer de la situation à partir de 7 heures pendant que je m’apprêtais déjà pour quitter. Tout est parti en fumée, on a rien récupéré. Ici, nous vendons des articles divers : les oignons et toutes sortes d’épices. Que les autorités nous viennent en aide », a-t-elle déclaré. Quant à elle, Ilunga Hortense, toute frustrée, en a appelé à la générosité du Chef de l’Etat. « Quand je suis arrivée au village Skol, on m’informe que notre pavillon a pris feu. Quand je suis arrivée, je n’ai rien récupéré. Même les articles que j’ai payés hier, tout est parti. Même l’argent est parti. Je demande aux autorités de nous venir en aide parce que ce qui se passe au marché de la Liberté devient mystérieux. Avec cette rentrée scolaire, je ne sais où aller pour envoyer mes enfants à l’école », a-t-elle indiqué. Et de conclure : « Mon mari ne travaille plus».
Gloire Mfemfere
