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En attendant son adresse à la nation le 30 juin : Fayulu seul contre Katumbi, Sesanga et Matata ?

Par La Prospérité
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Le quatuor semble s’essouffler. Le meeting du dimanche 25 juin dernier à la place Sainte Thérèse de N’djili a mis en exergue les fissures entre les quatre leaders du bloc d’opposition. Pour preuve, les trois leaders ont préféré se faire représenter par leurs secrétaires généraux. Ce qui dénote du malaise au sein de ce groupe. Le leader de l’Ecidé est le seul à prendre des mesures que les autres considèrent comme extrêmes quant à la participation aux prochaines joutes électorales. Cependant, même au sein de son propre parti, les voix s’élèvent pour se démarquer du «président élu».

L’un des trois députés de ce parti d’opposition a pris ses distances vis-à-vis de Fayulu. Il a seulement dit tout haut ce que les autres membres de l’Ecidé ou mieux, de cette aile de la coalition Lamuka pensent tout bas. On attendait Fayulu à Sainte Therèse pour qu’il prenne clairement position. Mais, ceux qui l’ont suivi ont compris entre les lignes que «le commandant du peuple» n’est pas prêt à s’engager dans le ce processus électoral.

A N’djili, il a maintenu sa position en réaffirmant sa décision du 19 juin dernier, de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles qui, selon lui, “faciliteraient la fraude électorale”. Réclamant notamment, un audit externe pour plus de transparence et crédibilité des élections, Martin Fayulu a annoncé à ses partisans malgré tout qu’il ne s’agit pas d’un boycott.

«Nous ne boycottons pas mais nous voulons de bonnes élections. Le mot boycott n’est dans notre vocabulaire. Nous voulons des élections avec un bon fichier électoral. Si ce fichier n’est pas arrangé, que personne n’accepte la tenue des élections ici», a dit Martin Fayulu.

A la CENI, pas de marche-arrière

La caravane de la Centrale des élections en République démocratique du Congo, poursuit son bonhomme de chemin. Elle a annoncé dans les prochains jours une rencontre avec l’opposition. Martin Fayulu qui se dit disposé à rencontrer le bureau de la CENI, aura marqué un pas vers la reconnaissance de ce bureau.

Denis Kadima a promis de débattre avec les leaders d’opposition des questions qui divisent la classe politique autour du processus électoral. Revisiter le fichier électoral signifierait la remise en cause de tout le processus. D’où, l’hypothèque du délai constitutionnel. On peut tout dire mais jusque-là, la CENI maintient le cap alors qu’on ne lui donnait aucune chance dans l’applicabilité de son calendrier électoral.

En attendant, l’opposition qui attend de rencontrer le président de la CENI, brandit la menace selon laquelle ‘‘Le 23 janvier 2024 à minuit,  Tshilombo doit partir’’. La preuve que rien de concluant ne sortira de cette rencontre avec les opposants. Chaque parti va rester dans sa logique. Cependant, le processus se veut désormais irréversible.

De Moïse Katumbi en passant par Matata Ponyo avant de parler du Nouvel élan d’Adolphe Muzito pour chuter sur Sesanga, tous sont unanimes pour présenter les candidatures à tous les niveaux. Comme les autres leaders, l’Envol de Delly Sesanga va déposer ses candidatures à tous les niveaux tout en exigeant le processus électoral « crédible ».

A la sortie de cette rencontre, Martin Fayulu va se trouver, une fois de plus, marginalisé et fragilisé. Il sera obligé de voir avec le FCC une nouvelle approche pouvant leur permettre de rester actifs ou mieux présents sur la scène politique. La plateforme de Joseph Kabila ne s’est pas enrôlée, contrairement à l’Ecidé qui avait pourtant appelé ses partisans à s’enrôler. Comment alors concilier les deux visions politiques de la résistance contre Tshisekedi ?

Bousculade au portillon des BRTC

Sans nul doute, on s’attend à une bousculade au portillon des Bureaux de réception et traitement des candidatures. Pendant 20 jours, soit du 26 juin au 15 juillet 2023, les BRTC de la CENI vont réceptionner les dossiers des différents partis et regroupements politiques mais aussi des candidats indépendants. Après la réception des candidatures, va s’ouvrir l’étape des contentieux jusqu’à la publication définitive des candidats retenus pour les élections législatives nationales.

Après cette étape, le 2 août prochain, la Commission Électorale Nationale Indépendante va procéder, une fois de plus, à la convocation de l’électorat pour les députés provinciaux et des conseillers communaux. Du 3 au 22 août : ouverture des BRTC pour l’élection des députés provinciaux et des conseillers communaux, dépôt et traitement des dossiers de candidatures.

Enfin, le 1er septembre 2023, la CENI va procéder à la convocation de l’électorat pour la Présidentielle prévue au mois de décembre de l’année en cours. Ces différentes opérations sont programmées conformément au calendrier électoral 2023-2024 rendu public le 26 novembre 2022, dont les grandes opérations sont, normalement, la constitution du fichier électoral, l’opération de réception et de traitement des candidatures aux scrutins directs, l’organisation des scrutins directs et indirects, l’élection des gouverneurs ainsi que celle des sénateurs.

Emma Muntu

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