Ils se sont réunis samedi 8 octobre 2022 à Kinshasa, les enseignants membres de SYECO, syndicat des enseignants du Congo. C’était en marge de la journée mondiale de l’enseignant, célébrée le 5 octobre de chaque année à travers le monde, que les enseignants de l’EPST se sont retrouvés autour d’une même table pour évaluer leurs conditions de travail. Au cours de la cérémonie, le SYECO a noté le mauvais traitement dont sont victimes les enseignants et invite l’Etat congolais à mettre en œuvre les préalables nécessaires pour améliorer les conditions des enseignants.
Se référant du thème choisi pour cette année : «la transformation de l’éducation commence avec les enseignantes et enseignants », les enseignants membres du SYECO ont conclu que le leadership des enseignantes et enseignants doit servir de levier dans la transformation de l’éducation pour le développement de la société.
En outre, à l’issue de l’analyse du thème par Cécile Tshiyombo, secrétaire générale de SYECO, les enseignants membre de cette organisation et d’autres personnels de l’éducation ont constaté avec amertume l’insécurité dans laquelle vit l’enseignant Congolais au quotidien. A ce propos, plusieurs faits ont été révélés dont l’agression de la RDC par le Rwanda, laquelle place l’enseignant parmi les premières victimes. Les enseignants ont, à l’occasion, exprimé leurs vœux au gouvernement congolais, exigeant l’expulsion de l’ambassadeur Rwandais du sol Congolais et le rappel de l’ambassadeur Congolais du Rwanda en solidarité avec les enseignants de Bunagana, cité occupée depuis quelques mois par les ennemis.
En dehors de cet aspect, ils dénoncent la non-sécurisation de la carrière de l’enseignant ainsi que le non-respect de l’échéancier de paiement de leurs salaires par les banques, la spoliation la plus grande des espaces et immobiliers scolaires par des particuliers, des religieux et le ministère lui-même. Le non-respect de l’article 43 de la constitution prônant la gratuité de l’enseignement primaire etc.
Par ailleurs, les enseignants de SYECO invite le ministre de l’urbanisme et habitat de déguerpir sans délai les spoliateurs des espaces scolaires et d’ouvrir des enquêtes sur qui a vendu quoi et à qui. Aux ministres de l’EPST, Finances et Budget, les enseignants réclament la délocalisation de la paie des enseignants des banques irrégulières dont ECOBANK, ACCESS BANK, AFRILAND FIRST BANK, CARITAS/IFOD etc. et la mise en exécution du décret du Premier ministre du 21 novembre 2021 sur les financements innovants par un arrêté interministériel EPST, BUDGET, FINANCES afin de pallier aux effets induits de la gratuité.
Jules Ntambwe
