L’engouement des Congolais à s’enrôler aux FARDC, suscite la curiosité de la communauté internationale. La preuve que ce peuple, en dépit de ses divergences internes, ne transige pas sur l’intégrité des frontières de son pays. D’où, la peur de voir la RDC disposer d’une armée recrutée parmi les volontaires à jamais déterminés à la défense de sa patrie. Cet enthousiasme a été suscité à la suite de cette énième agression rwandaise. Trop, c’est trop ! La classe politique, dans son ensemble, appelle la jeunesse, dans sa diversité, à s’enrôler massivement dans les FARDC.
Les passants qui voient le convoi des bus Transco transportant les recrues à destination de la base militaire de Kitona, n’hésitent pas un seul instant à les ovationner en les gratifiant de dons. Le Centre de formation militaire de Kitona, l’un des plus importants de la RDC, enregistre déjà plus de 8 000 recrues. L’affluence des jeunes congolais ne faiblit pas. L’appel à cette mobilisation massive a eu du répondant.
Clairement, la RDC rentre dans une nouvelle culture du patriotisme qui passe par le don de soi à sa patrie plutôt que de se berner dans l’attentisme d’un Etat-providence. Cet esprit cultivé dans le scoutisme, dans les colonies de vacances et plusieurs autres mouvements d’encadrement de la jeunesse, passe par l’amour de la patrie. C’est l’un des moyens pour décourager les Kuluna et autres formes de banditisme où la jeunesse est exposée. L’Eglise est le principal vecteur de ses valeurs. Elle appelle à marcher le dimanche 4 décembre prochain. Dès demain, les cloches de toutes les paroisses de l’archidiocèse de Kinshasa vont retentir à partir de 20 heures, en vue de ce réveil contre la balkanisation de la RDC. Ce mouvement devra aller jusqu’au samedi 3 décembre soit, 24 heures avant la marche. Après la première messe de ce dimanche, toutes les paroisses vont descendre dans la rue selon l’itinéraire qui sera fixé. Les fidèles et autres sympathisants s’y préparent.
A travers le monde, l’injustice de la communauté internationale sur la RDC a eu un écho favorable. Même au Qatar, les footballeurs qui participent à cette édition de la coupe du monde, ont témoigné de leur soutien au peuple congolais par une symbolique très forte. Le Sénégalais Ismaïla Sarr, après avoir marqué contre l’Equateur a faut un geste interpellateur. Ce, alors que le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, souffle le chaud et le froid.
Déjà de la Chine avant d’arriver à Marseille, l’international congolais Cédric Bakambu a couvert sa bouche avec sa pomme de main et les deux doigts en forme de revolver pointés sur la tempe. Cet acte a été relayé par plusieurs Congolais évoluant dans différents championnats à travers le monde, en l’occurrence Romelu Lukaku et Chancel Mbemba.
C’est le lieu de s’interroger où sont passés tous ceux de la diaspora à qui la RDC a fait honneur en octroyant des passeports diplomatiques ? Que sont devenus les compatriotes qui juraient de revenir au pays pour combattre les agresseurs à l’Est ?
La Pros.
