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Leadership national congolais de progrès : Voici où nous mènent l’ignorance, la naïveté, la complaisance, l’aveuglement et l’inconscience

Par La Prospérité
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Nous applaudissons, à chaque échéance, nos bourreaux féroces et impénitents d’hier et nous les reconduisons au pouvoir

L’affirmation ci-dessus est le résultat d’une analyse froide et objective des faits historiques (situés et datés) qui ont élu domicile dans notre Pays.

Le Peuple meurtri et affamé contribue à perpétuer l’impunité de ses bourreaux, criminels irrécupérables et à leur promotion.  Cet acte encourage les autres criminels qui attendent impatiemment, dans les vestiaires, l’arrivée de leur tour, et les criminels qui sont encore en gestation. C’est ainsi que le Peuple contribue à la pérennisation de la Tragédie.

Et c’est pourquoi nous tournons en rond ; nous pataugeons dans la boue et nous nous enfonçons sans cesse dans le fond du gouffre. Nous sommes, depuis plusieurs années, classés parmi les derniers pays selon les indicateurs et les paramètres internationaux.

Si nous continuons à jouer le jeu des criminels, des maffieux, des opportunistes et des aventuriers ; à nous mentir à nous-mêmes ; à enfuir nos têtes dans le sable au lieu d’ouvrir nos yeux ; de regarder froidement et objectivement la réalité en face ; d’établir le bilan (voir la place qu’occupe notre Pays dans les classements internationaux des pays selon les indicateurs et les paramètres internationaux) et de comparer ce bilan à celui que nos dirigeants devraient présenter au Peuple congolais, à l’Afrique et à la Communauté internationale s’ils s’étaient comportés comme des Hommes d’Etat et avaient excellé dans la meilleure gestion des ressources immenses et diversifiées et des potentialités économiques et industrielles considérables dont regorge la RDC, nous ne sortirons jamais de la Tragédie

Prenons un exemple concret :

Les « dirigeants » de la Transition (RDC, 2003-2006) s’étaient nourris du sang du Peuple et avaient délibérément aggravé la Tragédie congolaise

Référons-nous notamment au livre intitulé « RÉFORME AU CONGO (RDC) : Attentes et désillusions », Sous la direction de Théodore TREFON ; revue : Cahiers Africains n°76 ; Collection : Cahiers Africains, Date de publication : septembre 2009 ; format : 16 x 24 cm • 290 pages ; ISBN : 978-2-296-10204-0 ; EAN13 : 9782296102040 ; EAN PDF : 9782296239579 ; EAN ePUB : 9782336270869 ; date de publication : septembre 2009.

Les Experts internationaux auteurs de ce livre analysent d’une manière critique les efforts menés pour la réhabilitation de l’Etat depuis l’ascension au pouvoir de Joseph Kabila. Ils arrivent à la conclusion selon laquelle la Transition congolaise (2003-2006) s’est soldée par un échec flagrant et généralisé malgré l’aide financière importante octroyée par la Communauté internationale.

Pour ces Experts, les Congolais qui ont géré notre Pays pendant la Transition considèrent le pouvoir comme une mangeoire et veulent pour ce seul motif s’éterniser au pouvoir. Ces Experts souhaitent que les Congolais qui ont été au pouvoir pendant la Transition ne soient plus jamais parmi les dirigeants congolais si l’on veut que la RDC soit gérée de façon normale, sorte de la Tragédie et progresse comme tout pays normal.

La Liste de ceux qui ont été au pouvoir dans notre Pays de 2003 à 2006, se trouve sous pièce jointe. Vous remarquerez que nombreux de ceux qui ont été au pouvoir pendant la Transition exercent encore jusqu’ici des Hautes Fonctions politiques, militaires, économiques et sécuritaires.

  1. Voyons comment, à travers la gestion du budget national, ces dirigeants s’étaient nourris du sang du Peuple et avaient aggravé la Tragédie

Preuve 1 : Le budget 2005 : l’une de meilleures illustrations

L’analyse du budget 2005, par exemple, démontre comment les gestionnaires de l’Etat avaient délibérément et pendant trois ans (2003-2006) considéré le pouvoir comme une MANGEOIRE et décidé d’enfoncer le Peuple dans la misère, la souffrance, la désolation et le deuil permanents et refusé d’amorcer le progrès dans le Pays.

  1. Absence d’obligation des résultats

Le budget 2005, comme l’a démontré l’analyse qui en a été faite par la Société Civile Congolaise, n’avait même pas traduit l’obligation des résultats que l’on était en droit d’attendre de la transition avant d’aller aux élections, à savoir :

  • La réunification ;
  • La pacification ;
  • L’instauration de l’intégrité territoriale ;
  • Le retour ordonné des éléments des armées étrangères présents dans les rangs des belligérants ;
  • Le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national ;
  • La réconciliation nationale ;
  • La formation d’une armée nationale et républicaine ;
  • L’organisation des élections dans la perspective d’en finir avec l’Etat patrimonial et prédateur et la mise en place des structures devant aboutir à un nouvel ordre politique.

La liste civile du Président de la République, par exemple, est une pratique héritée des pays monarchiques comme la Belgique et copiée par le feu Président Mobutu. Elle n’a aucun fondement dans une République.

Par ailleurs, en Belgique, le montant de cette liste civile est dérisoire comparée aux budgets colossaux affectés à la Sûreté belge ou à la Sécurité Sociale pour ne citer que ces deux secteurs.

Mais pour les gestionnaires de la Transition en RDC, le montant de cette liste civile (2 milliards de Fc) dépassait de loin :

  • Le budget de l’Agence Nationale de Renseignement 1,3 milliards ;
  • Était Trois fois le budget de la Commission Electorale Indépendante ;
  • Était 10 fois le budget de la Santé publique ;
  • Était 30 fois le budget des Affaires Sociales ;
  • Et plus grave encore le montant de cette liste civile – qui n’est qu’un article des 7 milliards de Fc affectés à l’Institution Président de la République – a été, à peu de choses près, égal au budget affecté à chacune de nos Provinces (Kinshasa excepté).
  • Le fond spécial d’intervention

L’autre exemple a été celui du fameux « fonds spécial d’intervention », une affectation obscure, qui camouflait la redistribution de la rente :

  • Au Président de la République : 540 millions ;
  • Au Vice-Président chargé de la Commission Economico-financière : 494 millions ;
  • Au Vice-Président chargé de la Commission Reconstruction : 513 millions ;
  • Au Vice-Président chargé de la Commission Politique, Défense et Sécurité : 495 millions ; Au Vice-Président chargé de la Commission Sociale et Culturelle : 514 millions ;
  • Au Bureau de l’Assemblée nationale : 532 millions ;
  • Aux Députés : 1,2 milliards ;
  • Au Bureau du Sénat : 532 millions ;
  • Aux Sénateurs : 270 millions.
  • Comparaison entre le montant des affectations obscures accordées à l’Espace présidentiel et le montant du Budget national affecté au ministère de l’Intérieur, à l’ANR et à la CEI :

Le montant total des affectations budgétaires obscures (parce qu’injustifiées) accordée à l’Espace présidentiel a été d’environ 5 milliards de francs congolais, soit :

  • Près du double du budget du ministère de l’Intérieur dont on connaît l’importance dans le contexte de l’insécurité, de la non-instauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de notre pays ; des conflits armés provoqués aussi bien par les Congolais que par les étrangers ;
  • Près de 4 fois le budget de l’ANR ;
  • Plus de 7 fois le budget de la CEI,

Juste pour alimenter la caisse noire des tous ces rentiers de l’Etat patrimonial.

  • Comparaison entre le montant énorme des affectations obscures accordées à l’Espace présidentiel et les maigres fonds réservés aux dépenses médicales, sociales, agricoles et développement rural

Il faut noter que ce Fonds n’est qu’une seule rubrique parmi plusieurs des crédits énormes réservés à ce groupe dirigeant comparés aux maigres fonds réservés aux dépenses sociales :

  • Santé publique : 292 millions ;
  • Affaires Sociales : 71 millions ;
  • Agriculture, pêche et élevage : 148 millions ;
  • Développement Rural : 111 millions.
  • C’est l’aide extérieure et les emprunts extérieurs

C’est l’aide extérieure ainsi que les emprunts extérieurs qui ont permis de financer l’essentiel des dépenses de l’Etat (plus de 50% en 2005). Ce n’est pas normal.

Et ces rentiers n’avaient d’autre soucis que de se perpétuer au pouvoir à travers des alliances, la corruption, l’achat de conscience, aux élections truquées…

Nombreux de ces rentiers sont encore présents, jusqu’à ce jour, dans les Institutions étatiques et dans les entreprises de l’Etat ! A suivre.

Fait le 12 10 2022

Pour le Leadership National Congolais de Progrès

Dr François Tshipamba Mpuila

Gsm +32-493-325-104 ; Email : tshipamba.mpuila@yahoo.fr

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