L’enjeu du jeu politique!

Les différents états-majors politiques congolais se préparent véritablement aux élections. Le spectre d’un dialogue de la classe politique s’éloigne au fur et à mesure qu’on s’approche du 20 décembre. Les fondations pullulent dans la capitale. Les candidats préfèrent s’identifier aux fondations comme branche de la société civile plutôt qu’aux partis politiques. Ce, étant donné que des mesures ont été prises contre des campagnes électorales précoces. Contrairement en 2006 et en 2018, la plupart de ces candidats se réclament de Félix Tshisekedi et affirment d’entrée de jeu que c’est leur candidat pour la présidentielle 2023. Une certaine réticence reste perceptible pour les 23 autres candidats Président de la République dont les prétendants à la députation nationale, aux provinciales et locales se réservent de s’afficher avec leurs leaders. Pour ce, deux catégories de candidats s’affichent. Les premiers ont été pris en charge par leurs partis et sont assurés de bénéficier de l’appui financier pendant la campagne. Ils restent entièrement dépendants de leur mouvement politique. Le parti saura comment rentrer dans ses droits après tous les efforts financiers ainsi consentis. La deuxième catégorie est celle qui ne compte essentiellement que sur ses propres ressources financières. Cet acabit de politiciens se cache derrière les fondations. L’image du Chef de l’Etat domine, pour la plupart, leurs affiches. Une façon d’échapper à l’interdiction d’une campagne électorale précoce du fait qu’ils ne s’identifient pas à un parti politique. Entretemps, l’heure est au rabattement des cartes politiques. Le Président sortant est généralement favori de prochains scrutins. Ce n’est pas pour autant qu’il faut dormir sur ses lauriers. Kinshasa renforce sa police à l’aide d’équipements anti-émeutes et de véhicules blindés pimpant neufs. Aux fronts, les Wazalendo ont le vent en poupe. Les victoires engrangées contre le M23 soutenu par l’armée rwandaise, renforcent Tshisekedi à ces deux mois des élections. Sous Tshisekedi, la RDC, plutôt, les résistants patriotes congolais Wazalendo ont récupéré en moins d’un mois presque la totalité de l’espace sous occupation. Une fierté retrouvée des Congolais à travers toute la République. Mardi 24 octobre prochain, un opposant à Emmanuel Macron va fouler le sol congolais. Il s’agit de Jean-Luc Mélenchon, leader de la formation politique La France insoumise (LFI), parti auquel appartient le Français d’origine congolais, Carlos Martens Bilongo, qui avait déposé une résolution visant à condamner le Rwanda pour son soutien au Mouvement du 23 Mars. Melenchon doit avoir un tête-à-tête le même jour avec le Président de la République Félix Tshisekedi. Mais l’agenda de l’opposant français ne prévoit aucune rencontre avec l’opposition. Il devra plutôt prononcer un discours au Palais du peuple devant les deux chambres réunies du Parlement congolais. Ça sera avant sa prise de parole devant le mausolée Patrice Lumumba, ainsi qu’une conférence à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Un jeu politique qui déterminera l’enjeu de 2023. La Pros.