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Loi électorale : Sekimonyo  Mutabazi Jo note une grave discrimination à l’égard des pauvres et une ‘’insulte’’ faite aux femmes

Par La Prospérité
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‘’La discrimination  à l’égard des pauvres et l’insulte faite aux femmes Congolaises dans la loi électorale promulguée le 29 juin 2022 et non le 9 mars 2006’’, tel a été le leitmotiv de la conférence de presse tenue par le professeur Sekimonyo  Mutabazi Jo, samedi 3 décembre 2022, au centre d’étude  pour l’action sociale  (CEPAS). 

Sekimonyo Mutabazi Jo est très inquiet des critères établis par la loi électorale pour conditionner la candidature aux niveaux des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales en RDC. Partant de son analyse tirée des articles 22, 104, 118 et 121 de la nouvelle loi électorale promulguée en juin 2022, à l’en croire, il y a une grave discrimination à l’égard des pauvres et une insulte à la femme. Il insiste sur le fait que les critères pour décourager les candidatures fantaisistes doivent être logiques. « Dans un pays qui vient d’être déclaré deuxième où il y a plus de pauvres, la richesse n’a pas de sens d’être l’un des critères », argumente-t-il.  Et, selon lui, le fait qu’un parti ou une plateforme puisse être dispensé de payer une somme colossale de près de 250 000 dollars en ayant 50% de femmes sur sa liste est une insulte à la femme congolaise qui ne fait que renforcer le patriarcat politique en RDC. « Exempter les femmes de caution en tant que candidates, indépendantes ou dans une formation politique, témoignerait un souci plus sincère de stimuler la participation des femmes congolaises aux élections », a-t-il souligné.

Cependant, M. Sekimonyo soutient que la solution à tous les maux qui rendraient les élections démocratiques en RDC non seulement plus compétitives, mais aussi pertinentes pour la vie des Congolais est de remplacer le critère de cautionnement de la CENI par l’exigence d’un certain nombre de signatures ou des pétitions et supprimer également la notion du seuil pour l’attribution des sièges.

En gros, M. Sekimonyo a voulu mettre les professionnels des médias devant leurs responsabilités, car la qualité de la démocratie s’établit par le dialogue entretenu par eux, le 4ème pouvoir. À la question de savoir pourquoi un Congolais vivant en RDC est pauvre ?  Sa réponse est parce qu’il vit dans un pays à faible revenu. Ainsi, cet analyste des politiques économiques insiste sur le fait que la question la plus critique des élections de 2023 qui devait être posée dans tous les cycles électoraux depuis l’indépendance mais que nous n’avons pas, comment passer d’une économie à faible revenu avec un taux de chômage élevé à une économie à revenu élevé et un pays à faible taux de chômage. C’est aux médias de creuser les candidats et les groupes et de ne pas s’alimenter des réponses faciles.Grâce Daro

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