La salle Monekoso de l’Université de Kinshasa a servi de cadre, jeudi 26 octobre, à la tenue d’une matinée scientifique entre le monde universitaire et l’Ecole de Guerre de Kinshasa, autour de grandes questions sécuritaires de l’heure. L’objectif a consisté à faire arriver les deux parties à la fois à un savoir partagé et à une compréhension commune des enjeux et défis de la République Démocratique du Congo face aux mutations géopolitiques en cours. A en croire le Recteur, le Professeur Jean-Marie Kayembe, il s’agit de rendre opérationnel le partenariat entre l’Unikin et l’Ecole de Guerre de Kinshasa à laquelle il a promis de mettre à sa disposition les résultats de recherche, entre autres, de sa faculté de Polytechnique dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la mécanique, de l’électronique, de la communication et voire de l’agronomie, de la chimie alimentaire et de la biotechnique. Foi sur ses propos, ‘’L’école de guerre de Kinshasa a désormais son pied à l’Université de Kinshasa’’. Le numéro un du berceau du savoir scientifique de la RDC a prié sa jeunesse estudiantine à prendre la perche qui vient de leur être tendue par le Commandant de l’EGK, le Général Godefroid Muland Nawej. Il a à cet effet pris l’engagement d’instituer au sein de l’Unikin, dès cet exercice académique, un Master 2 à ce sujet. Il a dans la foulée remercié la faculté de Polytechnique pour son implication dans le champ de l’accompagnement de la sécurisation du pays et de l’armée congolaise par son génie électronique, électrique, communicationnel et de l’intelligence artificielle, sans laisser passer inaperçu son vœu d’accompagner l’armée congolaise sur le plan de la nutrition, des soins et de l’apprentissage des gestes qui sauvent. C’est sans visage renfrogné, en sa qualité de militaire, que le Général Major Godefroid Muland Nawej a, à l’issue de son exposé intitulé ‘’perspectives pour la défense et la sécurité de la République Démocratique du Congo face aux mutations de la géopolitique internationale’’, insisté, pendant ses recommandations, sur la nécessité pour le gouvernement congolais d’investir dans l’enseignement militaire. Le Commandant Muland a émis le souhait de voir l’Université de Kinshasa ouvrir solennellement, si pas cette année, l’année prochaine, une filière dans le domaine de la défense et sécurité. C’est avec un accent sur la polémologie, la science qui étudie la guerre. Selon les dires du Général, ma dispensation de cette science fera partie des matières prévues dans la filière qui est en train d’être créée entre l’Université et l’Ecole de Génie de Kinshasa. Le Général a remercié le Recteur pour sa matérialisation de la vision du Commandant suprême de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi. Même son de cloche chez le Professeur Eustache Banza, Secrétaire Général Académique, qui, lors de son adresse aux étudiants, toutes facultés confondues, a parlé à ces derniers de la nécessite pour eux de bien vouloir intégrer l’armée. ‘’Cela ne portera pas atteinte à votre qualité de juriste, politologue, médecin ou autres’’, leur a-t-il rassuré avant de leur demander d’accepter cette offre leur apportée par l’Ecole de Guerre de Kinshasa, laquelle pourra leur valoir en premier lieu d’être dans le rang des réservistes dont le pays pourra avoir besoin à tout moment et surtout chaque fois que le besoin de défendre l’intégrité territoriale du pays se fera sentir. ‘’Le pays a énormément besoin de vous. Avec seulement 10 millions de réservistes, nous avons la capacité de sauver l’intégrité territoriale de notre pays’’, leur a-t-il fait savoir. C’est dans ce même ordre d’idée que le Professeur Alphonse Kazumba a, à l’issue de son exposé intitulé ‘’Mutations géopolitiques internationales et stratégies de riposte militaire et sécuritaire de la République Démocratique du Congo’’, prié la jeunesse estudiantine congolaise de bien vouloir emboîter les pas aux militaires, en intégrant avec joie l’école de guerre. Pour la petite présentation faite par l’adjoint du Général Muland, un colonel français, l’Ecole de Kinshasa a été créée depuis 2013 et initiée en 2019 grâce au partenariat signé avec la France. 2019, ca été l’année de la sortie de sa première promotion des stagiaires, 25 au total, tous 100 % Congolais. Parmi les 25 de cette 4è promotion, il y a, leurs présences dans la salle ayant fait foi, treize congolais de la République Démocratique du Congo, un belge, un béninois, deux gabonais, deux camerounais, trois congolais de Brazzaville, un centrafricain et deux togolais. Pour ce qui est des perspectives d’avenir, l’Ecole de Guerre de Kinshasa compte se muter en une grande école nationale à vocation régionale. Saint-Germain Ebengo
L’Unikin en matinée scientifique avec l’Ecole de guerre de Kinshasa
