Accueil » Martin Fayulu : ‘’Chers compatriotes, je vous exhorte à exiger, comme LAMUKA, les élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées qui devront être organisées sur base d’un fichier électoral fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence de nos délégués’’

Martin Fayulu : ‘’Chers compatriotes, je vous exhorte à exiger, comme LAMUKA, les élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées qui devront être organisées sur base d’un fichier électoral fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence de nos délégués’’

Par La Prospérité
0 commentaire

MESSAGE A LA NATION DU 30 JUIN 2023

LE RECUL DRAMATIQUE DU CONGO KINSHASA

 Congolaises et Congolais, chers compatriotes, En ce 30 juin 2023, jour de commémoration de notre indépendance, obtenue grâce aux sacrifices immenses de nos parents et grands-parents, tout en vous adressant mes chaleureuses salutations patriotiques, je voudrais aussi exprimer ma gratitude au Seigneur pour le souffle de vie dont chaque Congolaise et chaque Congolais est bénéficiaire. J’ai une pensée particulière pour les compatriotes qui ont perdu la vie du fait des violences qui sévissent actuellement dans plusieurs parties du pays et pour ceux et celles qui garderont longtemps les stigmates de ces barbaries. Ces dernières sont essentiellement les conséquences de l’agression rwandaise contre notre pays depuis 1996 et du hold-up électoral intervenu après les élections de 2018. Chers compatriotes, Notre pays est au bord du gouffre total. Sa colonne vertébrale sécuritaire est brisée ; ses institutions politiques fragilisées et affaiblies ; sa situation économique et sociale est désastreuse ; et un système politique déconstitutionnalisé a été mis en place et a pris le pas sur le choix démocratique opéré par notre peuple lors du référendum constitutionnel du 18 et 19 décembre 2005. Le 30 juin 1960, notre Héros national, Patrice Emery Lumumba avait dit : ‘’La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. Ensemble, mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur.’’ Soixante-trois ans après, l’espoir qu’avait suscité l’indépendance s’est évanoui et plus près de nous, trente-trois ans après l’ouverture démocratique annoncée le 24 avril 1990 par le Maréchal Mobutu ainsi que la Conférence Nationale Souveraine (CNS) qui s’en est suivie, s’est volatilisé premièrement avec l’entrée dans notre pays en 1997 de l’Alliance des Forces Démocratique pour la Libération du Congo (AFDL) et deuxièmement avec les différentes crises de légitimité que nous connaissons depuis la promulgation de la Constitution du 18 février 2006. Après près de cinq ans d’un pouvoir usurpé, le bilan de Monsieur Tshisekedi se résume en ceci :

  1. Sur le plan sécuritaire – La situation sécuritaire s’est empirée au Sud Kivu, en Ituri et au Nord Kivu avec la prise de plusieurs localités par le M23 et où plusieurs autres groupes armés sévissent, notamment les ADF. Un état de siège robotique et inutile a été instauré dans le Nord Kivu et en Ituri sans résultat palpable. Les tueries de nos populations se poursuivent allègrement dans ces provinces où plus de 7 millions de nos compatriotes sont devenus des déplacés internes dans leur propre pays. – Une partie du Nord-Kivu échappe totalement au contrôle de l’autorité de l’Etat, car occupée par les éléments du M23 et les troupes militaires de quelques pays de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC). Sous prétexte de combattre le M23, M. Tshisekedi, sans consulter le peuple congolais, les a invités. Les récents propos du président Kenyan, William Ruto, qui font échos à ceux du président burundais, Evariste Ndayishimiye s’apparentent à une mise sous tutelle de facto.

Cela doit nous interpeller et nous montrer à quel point M. Tshisekedi est en train d’accélérer la balkanisation de notre pays. On comprend alors mieux ses propos quand il disait aux Congolais : ‘’ça ne sert à rien de vous battre pour des morceaux de terre, alors que c’est la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est qui deviendra notre pays.’’ – La violence et l’insécurité se sont généralisées sur l’ensemble du territoire national et ont gagné l’ouest du pays, notamment dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwango, Kwilu et la partie Est de la ville de Kinshasa (Maluku) avec les massacres des Congolais que personne n’arrive à expliquer. On voit l’apparition d’un mouvement mystico-armé appelé ‘’Mobondo’’ qui sème la terreur et tue sans pitié. Le phénomène s’étend maintenant dans le Kongo Central. La question sur la main noire agissante soulevée par plusieurs organisations de la société civile n’a jamais été élucidée. – La création des milices privées, notamment à Kinshasa et à Lubumbashi, qui terrorisent la population. La police nationale se montre incapable d’anéantir ces jeunes miliciens payés et entretenus par l’UDPS et certaines personnalités proches du pouvoir en place.

2. Sur le plan du respect des droits humains et des libertés fondamentales Les droits humains sont systématiquement violés. Les manifestations des résistants, de l’opposition, des mouvements citoyens et même des syndicalistes sont réprimées dans le sang. Depuis 2019, plusieurs personnes ont été tuées à Béni, Goma et Kinshasa à cause de l’intolérance du régime en place. Sans compter les arrestations des jeunes et des journalistes et le passage à tabac des mineurs.

3. Sur le plan économique et social – La situation économique et sociale est devenue intenable. Le franc congolais a perdu 47% de sa valeur depuis que M. Tshisekedi a usurpé le pouvoir du peuple. Les prix des denrées alimentaires de première nécessité ont augmenté de plus de 50% faisant perdre à la population son pouvoir d’achat. Aucun nouvel investisseur sérieux depuis près de cinq ans à cause du climat des affaires exécrable. – L’exode rural s’est sensiblement accru. Les jeunes désertent les villages et les capitales de certaines provinces pour s’installer dans les grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Matadi et Kikwit.

4. Sur le plan de la gouvernance – La corruption bat son plein et les détournements des deniers publics sont érigés en système de gouvernance. Les cas les plus emblématiques sont liés aux 15 millions de dollars des pétroliers et aux 57 millions de dollars libérés pour les maisons préfabriquées. L’escroquerie à ciel ouvert de plus de 300 millions de dollars de la taxe RAM non élucidée à ce jour mais que les consommateurs de la téléphonie mobile continuent de payer sous une autre forme. Kolwezi, dans la province de Lualaba, abrite tous les maffieux, y compris ceux de la famille de l’usurpateur pour se remplir les poches.

– La gratuité de l’enseignement est un échec patent. La Banque mondiale qui appuie le secteur éducatif de la RDC vient de tirer la sonnette d’alarme sur le risque pour la RDC de perdre 5 milliards de dollars sur un total de 9 milliards mis à sa disposition au cas où les projets initiés ne seraient pas achevés.

– Aucune réalisation palpable pour les programmes annoncés avec fracas : programme de 100 jours, 560 millions de dollars ; programme Tshilejelu, 130 millions de dollars ; Programme de développement local dédié aux 145 territoires, 1,66 milliards de dollars, sans compter plus de 200 voyages inutiles effectués par M. Tshisekedi à l’étranger aux frais du contribuable congolais.

– Le gouvernement des ‘’frappeurs’’ s’est précipité de lancer les appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, sans consentement des communautés locales, pour brader le patrimoine national, dans le seul but d’enrichissement personnel. Aucune analyse d’impacts environnementaux sérieux n’a été menée, ni une analyse des coûts d’opportunité pour négocier avec les partenaires internationaux en position de force.

– Les infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires et maritimes sont totalement délabrées. Les routes de desserte agricole sont quasi inexistantes ; aucune infrastructure de grande envergure n’a été érigée durant le quinquennat. Rien que des promesses.

5. Sur le plan politique – Le pouvoir de M. Tshisekedi s’est distingué par les violations graves de la Constitution et des lois de la République et même par la tentative de création d’un parti unique, l’Union Sacrée de la Nation.

L’Assemblée nationale et le Sénat se sont révélés des chambres d’enregistrement du pouvoir de M. Tshisekedi, un parlement godillot dont les équilibres ont été bousculés au cours de la législature en violation totale des règlements intérieurs des deux chambres. Cerise sur le gâteau, Il a ‘’acheté’’ les députés avec des émoluments mensuels faramineux de 21.000 dollars.

– La cohésion et la concorde nationales ont été brisées par un tribalisme primaire, jamais connu auparavant dans l’histoire de notre pays. L’usurpateur du pouvoir du peuple cherche à opposer les Congolais entre eux et à les diviser.

6. Sur le plan diplomatique – Notre pays est isolé sur le plan diplomatique. Malgré les évidences apportées par les experts de l’ONU à maintes reprises sur la présence des militaires rwandais en RDC et le soutien du M23 par le président rwandais, aucun pays africain n’a condamné le Rwanda et aucun pays du monde n’a sanctionné le Rwanda. Le gouvernement est incapable de rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda, de fermer nos frontières avec ce pays et de faire adopter au conseil de sécurité de l’ONU une résolution reconnaissant et condamnant l’agression rwandaise.

En définitive, le gouvernement de M. Tshisekedi est totalement absent lorsqu’il s’agit de répondre aux attentes et aspirations des Congolais. Le peuple congolais mérite mieux. En réalité, Monsieur Tshisekedi a fait de notre pays un non-Etat. Il l’a appauvri et le fait piller par tout celui qui veut. Il a livré le pays au Rwanda et à l’EAC. Il a eu quatre ans pour organiser les jeux de la francophonie mais l’on constate qu’à quatre semaines du début des jeux, les infrastructures ne sont pas prêtes. Ce qui traduit son incompétence.

Mes chers compatriotes,

C’est dans cet environnement, avec un bilan aussi catastrophique que M. Félix Tshisekedi, sans scrupule, veut tenter de voler un deuxième mandat grâce à un dispositif de fraude qu’il a mis en place.

Car, toutes les structures qui interviennent dans le circuit des opérations électorales sont tribalisées et dirigées par ses affidés. Non, nous avons le devoir de le stopper et d’arrêter l’hémorragie.

Pour ce faire, chers compatriotes, je vous exhorte à exiger, comme LAMUKA, les élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées qui devront être organisées sur base d’un fichier électoral fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence de nos délégués.

Il n’est nullement question qu’il soit tenu en République Démocratique du Congo, des élections gagnées d’avance par qui que ce soit et surtout pas par M. Tshisekedi et son Union sacrée.

Par conséquent, je vous demande d’être prêt à répondre au devoir de l’article 64 de la Constitution pour barrer la route à toute personne qui veut prendre le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la Constitution.

Le moment venu, je rappellerais le mot d’ordre constitutionnel.

Bonne fête du 30 juin et que Dieu sauve le Congo.

Je vous remercie !

Fait à Kinshasa, le 30 juin 2023

            Martin Fayulu

You may also like

Laissez un commentaire

Quotidien d'Actions pour la Démocratie et le Développement

Editeur - Directeur Général

 +243818135157

 +243999915179

ngoyimarcel@ymail.com

@2022 – All Right Reserved. La Prospérité | Site developpé par wetuKONNECT