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Ministère de la Culture, Arts et Patrimoines : Catherine Kathungu résume la personnalité artistique de Tshala Muana en dix points majeurs !

Par La Prospérité
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Catherine KATHUNGU FUHARA est touchée par la disparition brutale de la légende de la musique africaine, Tshala Muana alias la Reine de Mutwashi qui vient de casser le micro. La Ministre congolaise de la Culture, Arts et Patrimoines parle d’une perte énorme dans la musique congolaise. Un coup dur pour les mélomanes du monde entier qui s’identifient par rapport à ses mélopées et mélodies frénétiques. La Ministre Catherine FUHARA rend hommage à cette grande femme de la chanson congolaise qui a énormément contribué pour l’émergence de la culture congolaise à travers sa voix et son style particulier de musique basée sur ses racines ancestrales : la danse mutwashi.   

La ministre de la Culture, Arts et Patrimoines dit retenir dix (10) faits et qualités culturels sur celle que l’on appelait la Reine de Mutwashi.
Catherine Kathungu regrette le décès de Tshala Muana, ce samedi 10 décembre 2022, alors que la Rumba va célébrer ce mercredi 14 décembre 2022 sa première année comme patrimoine culturel immatériel universel. C’est un anniversaire auquel Tshala Muana devrait présenter l’image de la femme qui a pérennisé le rythme traditionnel congolais sur une musique moderne.
Ainsi, la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines retient les dix faits et qualités suivants :
1. Elisabeth Tshala Muana est l’image d’une modeste danseuse des années 70-80, devenue chanteuse internationale, compositrice et cheffe d’une industrie musicale pendant près de quarante ans.
2. Tshala Muana est une artiste chanceuse qui a été propulsée par l’un des plus grands héros de la rumba congolaise, monsieur Henri Bowane, parmi les précurseurs de la rumba avec Wendo. Et depuis les années 80 elle a été formée, forgée, modelée par le maestro Souzy Kaseya. Elle est passée par deux grandes écoles de la rumba.
3. Tshala Muana est parmi les deux ou trois artistes femmes de la RDC avec Abeti Masikini et Mbilia bel qui ont amené la voix féminine de la rumba au plus haut niveau africain. Elle a chanté sur la même scène avec Myriam Makeba (RSA), Angélique Kidjo (Benin), Nayanka bell (Cote d’ivoire), Patience Dabany (Gabon) et tant d’autre au niveau international.
4. Tshala Muana a introduit les brasses, saxophones et autres instruments à vent cubains, dans la musique traditionnelle du Kassaï pour sortir un genre particulier. La Rumba traditionnelle aux arrangements internationaux c’est aussi elle.
5. Tshala Muana était une bête de scène polyvalente et polyglotte. Elle savait passer de la danse au chant. Elle chantait en tshiluba, kiswahili, lingala, français et elle était productrice.
6. Tshala Muana a choisi des thèmes non seulement d’amour mais variés dans sa musique. Elle savait décrire et présenter la vie dans toutes les facettes.
7. Les plus grands titres de Tshala Muana que la ministre retient sont « Kalume» en tshiluba contre les gigolos, « Karibu Yangu » en kiswahili sur la dot contre les fiançailles des rues, ou encore « les hommes sont des menteurs ». Tshala Muana a écrit un texte sur les préjugés des célibataires « Nabali », elle présentait avec fierté une femme, le jour de son mariage.
8. La Ministre Kathungu Furaha reconnait en Tshala Muana une protectrice de nos langues maternelles. Le ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, qui doit créer une académie pour l’apprentissage, la promotion et la protection des langues nationales selon l’alinéa 338 de l’axe 62 du 15eme pilier du gouvernement, trouve un exemple frappant en la vie artistique de Tshala Muana.
9. Tshala Muana est une activiste des droits de la femme. En 1997 elle a créé sa fondation, le regroupement des femmes congolaises (REFECO) afin d’accompagner les décideurs du pays.
10. Tshala Muana est une activiste politique et patriote qui n’a pas manqué une seule occasion pour défendre le pays contre les agressions et contre les injustices, même entre artistes.
Enfin, la ministre Kathungu Furaha Catherine regrette la mort de cette icône de la musique congolaise avec laquelle elle avait rendez-vous pour lancer une chanson patriotique sur la culture éthique nationale.
L’artiste ne meurt jamais et Tshala Muana est un patrimoine humain intemporel’’, dixit la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines. 

Propos retransmis par Jordache Diala

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