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Ngaliema : la casse des pierres, un travail difficile et moins lucratif

Par La Prospérité
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«Dès 6h du matin, nous venons ici pour casser les pierres », tels sont les mots sortis de la bouche d’un casseur de pierres au bord du fleuve au niveau de Kinsuka pécheur dans la commune de Ngaliema. C’est à quelques 150 mètres de la station de l’usine de captage d’eau de la Régideso pour le district de la Lukunga que l’équipe de reporteur du quotidien La Prospérité s’était déployée,  ce 14 juillet 2022, en quête d’information sur une carrière des pierres. Ici, des femmes et hommes, tout âge confondu, assis à même le sol, sous un soleil, s’adonnent à la casse des pierres.

Avec la descente des eaux durant cette période de saison sèche à Kinshasa, la faisabilité du travail de casse de pierre est très facile parce que les pierres sont visibles et en grande quantité. Ces pierres sont de moellons qui après la casse deviendront des caillasses qui servent à la construction des maisons d’habitation. Cette activité est un dur labeur, un travail difficile mais apparemment moins lucratif :« J’achète un charriot des moellons à 3000 francs congolais, le porteur (celui qui transporte les pierres, à partir de la plage jusqu’au lieu du cassage), je paye aussi trois mille francs et lorsque je casse ces moellons et les revend, parfois je n’arrive même pas à six mille francs parfois si j’ai de la chance après casse, j’obtiens deux sceaux que je revends et je m’en vais nourrir les enfants», a déclaré un casseur.

C’est un travail difficile affirme un autre casseur (un vieillard  âgé de plus de 60 ans). « La seule difficulté c’est la façon de vendre et ce sont les commissionnaires qui nous compliquent la vie et puis l’arrivée de grandes sociétés. C’est un travail rentable s’il n’y avait pas des commissionnaires et ces sociétés de construction. Si les femmes et les jeunes filles font ce travail c’est parce qu’il n’y a pas mieux. C’est pour la survie de la famille qu’elles font cela. »

La casse des pierres fait vivre autant des familles dans cette partie de la capitale. Malheureusement, ces casseurs ne sont pas sécurisés, ni même encadrés. En plus, ils disent avoir difficilement accès aux outils de travail : « nous manquons vraiment les matériels pour le travail. Nous nous débrouillons seulement pour travailler avec les moyens de bord. » Deux difficultés majeures à savoir, le manque d’outillage et la vente difficile.

H.Mposhi

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