Assez ! disait-elle , je veux mourir !
Oui , partir pour toujours , dormir
éternellement , sans jamais me réveiller
Pour que sèche mes larmes sur l’oreiller .
Mon cœur n’arrête de saigner , et mes larmes
ne cessent de couler , et toutes mes armes :
Courage , espoir et foi , je les ai perdu .
Avec quoi combattrai-je ? âme mordue …
Au milieu de la guerre , je n’ai guère
La force , c’est la misère et la galère
Qui m’écorchent , là je suis au bout
Rouée des coups , par un malheur fou ,
Epuisée , brisée , martyrisée et usée ,
J’expire , ça empire et je respire les pires :
Inquiétude , lassitude et incertitude
qui me minent , m’exterminent et m’éliminent
Assez ! aujourd’hui , je dors dans l’espoir
De ne plus ouvrir les yeux , ne plus voir
la face du malheur , ne plus sentir
ses griffes et ses gifles , je veux mourir !
Dans un sommeil éternel , me reposer
Loin du malheur , m’en aller , je vais oser .
Assez de pleurer , de crier et de gémir
Assez de me lamenter et de souffrir .
Assez ! Disait-elle , je veux mourir !
Oui , partir pour toujours , dormir
éternellement sans jamais me réveiller
Pour que sèche mes larmes sur l’oreiller .
Epuisée , brisée , martyrisée et usée ,
J’expire , ça empire et je respire les pires :
Inquiétude , lassitude et incertitude
Qui me minent , m’exterminent et m’éliminent .
Florence Meta
