Il y a au-delà de mes larmes
Des armes paralysées.
Il y a au-delà de ces vêtements déchirés
Une âme écorchée.
Je suis un univers violé,
Je ressemble à cette ville anéantie
Après la guerre, je ressemble au désert.
J’ai le cœur dans la tombe,
Y a-t-il un miracle pour moi ?
Il y a au-delà de mes cris,
Des soleils brisés.
Il y a au-delà de ce corps agonisant,
Une dignité massacrée.
Ils ont fait couler mon bateau,
Ils m’ont noyée.
Ma vie est une saison pluvieuse
Et mes yeux restent inondés.
Qui me tendra la main,
Mon bonheur fond,
La peine m’enfonce.
Il y a sur le sable,
Les morceaux de ma vie éparpillés.
Ils sanglotent mais on ne les entend pas.
Il y a sur mon visage, un maquillage
Qu’on appelle orage.
Ce maquillage est un fléau.
Ils ont arnaqué mes étoiles,
Ils m’ont pris ma lumière.
Je ne sens plus le monde,
Je ne sens plus la vie.
Qui entendra ma voix,
Au fond de ce précipice.
Il y a dans ma mémoire,
Le reflet de mes sanglots.
Et ma joie traine encore sous l’eau.
Il y a dans ma mémoire,
Les visages de ces malfrats.
Leurs coups résonnent
Encore dans ma tête.
Ils ont crucifié mes espoirs
Ils ont sacrifié mon paradis
Qui ira les arrêter pour moi
Pour que justice soit rendue ?
Qui ira les punir pour moi ?
S’il vous plaît, faites-le pour moi,
Pour elles, pour la paix.
Florence Meta
