Joe Biden a annoncé lors du sommet du G7, tenu en Allemagne, l’expansion, en Afrique, de ‘’Feed the futur’’, une initiative de Washington visant la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire dans le monde. La République Démocratique du Congo se trouve parmi les 8 nouveaux pays sélectionnés. Les sept autres pays concernés sont le Liberia, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, la Tanzanie et la Zambie. Les Etats-Unis se sont basés, lors de la sélection, sur une combinaison de taux d’insécurité alimentaire, de pauvreté et de malnutritions récurrentes, suite à la pandémie à Covid-19, y compris les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Avec un financement d’un milliard de dollars par an, l’initiative Feed the future se concentre depuis sur quatre grandes lignes d’action : l’atténuation de la pénurie mondiale d’engrais, l’augmentation des investissements dans les capacités et la résilience agricoles, l’amortissement du choc macroéconomique et de son impact sur les populations pauvres, et le maintien d’un engagement politique mondial de haut niveau. Le Gouvernement des USA compte, pour relever ce défi, sur l’engagement de chacun de ces nouveaux pays sélectionnés.
D’après un communiqué que l’ambassade des USA à Kinshasa a rendu public le 19 août dernier, l’initiative Feed the future s’exécutera en RDC par le truchement de l’USAID, qui va s’appuyer sur des programmes multisectoriels existants, tout en redoublant les investissements dans les zones où les besoins sont les plus importants, avec la mise sur pied du programme «Fall Armyworm» (chenille légionnaire d’automne) et le programme «controlling the cassava Brown Streak Disease (Lutte contre la striure brune du manioc). La même source renseigne que pour ce dernier programme cité, l’ISAID travaillera avec 15 mille producteurs de manioc supplémentaires pour accroître la production de la farine de manioc de haute qualité afin de réduire la demande de farine de blé importée et de diversifier les opportunités de la chaîne de valeur. «L’USAID élargit également son périmètre géographique pour travailler avec 350.000 agriculteurs supplémentaires afin de lutter contre la chenille légionnaire d’automne. Cela permettra de protéger les cultures de maïs et d’augmenter la production alimentaire en RDC, afin de répondre aux pénuries alimentaires et de réduire la dépendance aux importations alimentaires.
L’USAID reconnaît également le besoin crucial d’aborder la nutrition à travers les systèmes de santé et d’alimentation. Grâce à ses activités de santé, le Programme de santé intégré (PROSANI) et la Résilience de santé intégrée MOMENTUM, les ressources supplémentaires de « Feed the Future » permettront d’atteindre près de 640.000 enfants à haut risque dans cinq provinces à travers des activités de promotion, de protection et de soutien nutritionnels vitaux. Parmi ces enfants figurent ceux des communautés touchées par le conflit au Nord-Kivu, où les partenaires de l’USAID en matière de développement et d’aide humanitaire coordonnent étroitement leurs efforts. L’amélioration de ces efforts grâce aux investissements de «Feed the Future» renforcera la capacité de l’USAID à soutenir des programmes intégrés et gérés localement dans le domaine de la santé, la nutrition et les moyens de subsistance, de manière à renforcer la résilience des familles et des communautés, ainsi que des secteurs et des systèmes», renseigne le même communiqué qui précise, un peu plus bas, que «Feed the Future» dispose d’une expertise technique, de programmes et de partenaires dans plus de 35 pays qui sont mis à profit pour atténuer les effets de ce dernier choc mondial et s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition.
Pour plus d’éclairage, l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) est la plus importante des agences de développement international au monde. C’est en d’autres termes un acteur catalyseur des résultats de développement. L’USAID s’efforce d’améliorer des vies, de construire des communautés et de favoriser la croissance économique en RDC au moyen de projets et d’activités dans divers secteurs, notamment en renforçant les chaînes de valeur agricoles, en soutenant les activités de subsistance et en renforçant les capacités locales.
Gloire Mfemfere
