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Le Professeur Julien-Fils Mbwangi pour la création en RDC des structures d’enseignement de la rumba

Par La Prospérité
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Le Centre Africain de Recherches  Interdisciplinaires sur la Littérature et les Arts de Spectacles, CARILAS en sigle, que dirige,  d’une  tête  bien  posée sur  les épaules, le Secrétaire Académique de la Faculté des  Lettres et Sciences Humaines  de l’Université de Kinshasa, le Professeur Julien-Fils Mbwangi, a   organisé, hier mercredi 28 juin, dans la salle haute du Centre Interdiocésain à Kinshasa/Gombe, une conférence  scientifique  sur  la rumba congolaise sous le thème : ‘’Patrimonialisation  de la rumba congolaise : préalables sur  sa conservation, sa pérennisation et son enseignement.

A  en  croire Julien-Fils Mbwangi, cette rencontre  de haute portée scientifique  autour de la  rumba n’est qu’un prélude  aux activités prévues au sein du CARILAS  et qui  seront tenues  dans  les tout prochains jours.

Durant  son intervention qui a  eu lieu tout juste  après celle du Sénateur Didier Mumengi durant laquelle il  a fait le redressement de l’historicité de la rumba, l’homme à la  direction du CARILAS  a parlé  en long et en large des préalables de sa  conservation pour  à la fois sa pérennisation et son enseignement, du préscolaire  jusqu’à l’université. Pour y arriver le Professeur recommande un  travail de stabilisation de cette richesse  culturelle qu’est la  rumba  qui  nécessite qu’elle  soit  liée à des  documents  de  référence  à   disponibiliser en faveur des générations futures de  la République  Démocratique du Congo.  Ces dernières devront avoir à leur tour, faut-il le souligner, la  charge d’assurer sa grandeur et son rayonnement pour toujours  de descendances en descendances.

 Le  pourquoi du Professeur   Mbwangi de vouloir que soit  conservée la rumba, surtout dans  sa version contemporaine, est  relatif à  son vœu de  voir dans un premier temps l’identité  congolaise défendue à  bras-le-corps face à l’universalisation de  la culture à l’heure actuelle.

 Au  regard  de  sa pérennisation, l’homme en charge du Centre Africain de Recherches  Interdisciplinaires sur la Littérature et les Arts de Spectacles propose  un certain nombre de matériaux solides. Il s’agira, à l’en croire, en premier lieu, de la formation, entre autres, des critiques d’art, des musicologues et voire d’autres experts  avec lesquels ils devront partager la même interdisciplinarité. Il sera dans cet ordre d’idées question  de la production des  documents  d’enseignement : thèses, mémoires et ouvrages de référence, tel que celui écrit par Didier  Mumengi, dans lequel il relate de fond en  comble l’histoire de la  rumba. Ce qui nécessitera en même temps la création des structures d’enseignement y adaptées qui viendront en appui par exemple à l’Institut National des Arts. Foi sur ses propos, cela  évitera qu’il y ait plusieurs  sons  de  cloche autour de la chose. Pour lui, les pas  peuvent changer, la musique  peut varier, mais la rumba doit rester la même  de générations en générations.

L’homme  propose   en plus,  sans se contredire, la ‘’désintellectualisation’’  des connaissances relatives à la rumba à l’intention de  ceux  qui  n’ont  pas la maîtrise du langage académique. Pour cette catégorie des congolais,  le professeur préconise la création des centres de  formation à disséminer à travers les  rues du pays.

Dans sa conclusion, il parle de l’enseignement de la rumba comme étant  l’outil le plus efficace pour  à la fois sa  conservation et sa pérennisation. Sa remarque faisant foi, la rumba est une valeur existentielle pour le  congolais au point qu’elle  est collée à sa peau  comme les taches du léopard. 

En plus de son inscription comme patrimoine mondial par l’UNESCO, Edouard Mbwangi souligne que la reconnaissance universelle  de la rumba  congolaise est aussi une fonction croissante de la  force des congolais d’imposer leur culture  à travers le monde. Ce  qui ne contredit pas les propos  de son adjoint, le  Professeur Edouard Kitoko qui, lors de sa prise de parole  a fait mention de  la rumba comme  devant  être, sur  base des  matériaux ci-haut fournis,  le vecteur à la fois d’innovation, de résistance et de reconstruction du monde afro-latino-ibérique. 

Voilà ce qui  justifie aussi  le  sens de l’intervention du Professeur Pamphile Mabiala,  Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kinshasa, qui  a insisté, quant à lui, sur la patrimonialisation de  la rumba au regard de la préhistoire. 

Saint-Germain Ebengo

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