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Qui en veut aux Sacro-saints principes de l’Enseignement Supérieur et Universitaire de la République Démocratique du Congo ?Plaidoyer pour Muhindo Nzangi

Par La Prospérité
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A Monsieur le Ministre de  l’Enseignement Supérieur  et Universitaire

KINSHASA/GOMBE

RDC

Excellence Monsieur le Ministre,

Ce qui me chagrine et me révolte dans cette campagne de tripatouillage, de calomnie, de dénigrement, de délinquance voire de chasse à l’homme, c’est la façon dont non seulement  vous êtes traité dans les médias et réseaux sociaux mais également surtout le silence cathédrale qui règne comme si tous les personnels de votre ministère pensaient la même chose, à savoir que vous n’y avez rien apporté de positif. Si je prends la parole ici et maintenant, ce n’est pas tant pour éclairer l’opinion sur ces dysfonctionnements, car ne travaillant pas avec vous et ne vous connaissant pas, mais plutôt pour espérer faire la part des choses sur ce qui est dit et fait et,  in fine,  convaincre l’opinion ou une partie de celle-ci sur vos capacités organisationnelles et structurelles humaines.

En effet,  depuis votre accession au chapeau du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, il ne se passe pas un jour où l’on ne sort un dysfonctionnement. Lisons avec vous : « ESU : Muhindo Nzangi, à travers ses arrêtés, favorise une sorte de tricherie en nommant des professeurs ne remplissant pas les critères légaux (APUKIN) (By Rédaction Kinshasa15 septembre 2022 à 16:22). Lisons encore : « Dans une émission télévisée consacrée à l’enseignement supérieur et universitaire, le Professeur David Lubo, actuel président de l’association des professeurs de l’Unikin, Apukin, et ancien bourgmestre de Lemba, qualifie le dernier arrêté du ministre de l’Esu de crimes contre l’humanité. Cet enseignant ne comprend pas comment un ministre peut nommer un professeur ordinaire comme professeur ? C’est, malheureusement, le cas dans le dernier arrêté de Muhindo Nzangi où l’on retrouve mêmes des morts nommés. C’est ce que dénonce le professeur Lubo qui avertit l’état congolais sur l’assassinat programmé de l’enseignement supérieur et universitaire sous ce ministre. Professeur David Lubo. Il faut noter que c’est depuis le mois de juillet que les professeurs membres de l’université de Kinshasa est en grève (Sam Nzita) ».

Nous parlons ici d’un ministère hautement stratégique. Un ministère où il y a la crème savante de la République Démocratique du Congo (RDC). Le ministère dont vous présidez la destinée est exclusivement composé d’une élite rare et de premier plan, qui ne s’est jamais dérobée ni pour assumer ses responsabilités ni même pour se sacrifier. De notoriété, les professeurs de l’Enseignement Supérieur et Universitaire se sont toujours amplement sacrifiés. Ils enseignent, comparativement à leurs collègues d’autres horizons, dans des conditions infrahumaines.

Mais,  loin de se décourager ou de se défoncer, ils restent droits dans leurs bottes et poursuivent la formation, sans désemparer. Autrement dit,  même en se sachant plus ni respectés,  ni préoccupés,  ni encore moins estimés comme le sont leurs collègues européens, asiatiques, américains, sud-américains voire d’autres pays africains, les professeurs congolais, même sans avenir dans un pays qui ne l’accorde qu’aux politiciens, qu’à leurs familles respectives et leurs amis, continuent à garantir l’avenir des enfants desdits politiciens et d’autres enfants aux revenus modestes, à travers la formation scientifique et académique dispensée à la jeunesse congolaise en tant que levain.

Malheureusement, en dépit d’une telle abnégation, ce qu’il se passe en ce moment n’est pas de nature ni à confirmer cette image ni à la redorer. L’ESU n’est pas n’importe quel ministère. Je viens de l’épingler, il y a un instant. C’est la maman de tous les ministères, et de tant d’autres institutions telles le parlement, les entreprises étatiques et para-étatiques.

C’est à l’ESU que beaucoup d’entre vous avez été formés. Pas question donc de laisser son image se saborder et celle de notre ministre encore moins. D’où,  il fallait que quelqu’un se jette à l’eau pour comprendre ce qu’il se passe, plutôt que se croiser les bras à ne rien faire, posant la main sur la joue tantôt à gauche tantôt à droite, comme s’il s’agissait d’une situation agréable et normale !

Alors que le discrédit jeté sur le ministre au travers vos soi-disant arrêtés, pourtant fallacieux, devaient convaincre les universitaires à comprendre qu’il s’agissait également de leur déni et discrédit. Parce que les attaques dirigées contre vous, sont aussi les leurs. Ils se devaient de défendre, au travers leur soutien indéfectible,  leur honneur et dignité. La dernière lettre signée du Conseil d’Administration des Universités de notre pays m’était parvenue diffusée (comme de coutume maintenant) dans les réseaux sociaux ; une lettre salutaire qui vous disculpait de toute responsabilité dans les trafics des faux arrêtés incriminés.

Cette lettre  m’a ouvert l’esprit et surtout encouragé à me mouiller la chemise. C’est véritablement elle qui m’a décidé de réagir pour pouvoir vous apporter mon maigre soutien, alors qu’on ne se connait ni physiquement ni intellectuellement ni spirituellement ni socialement ni encore moins et surtout politiquement.

Reste qu’au-delà de l’estime que j’avais pour vous eu égard à votre courage et franc-parler (qui me rappelle celui du Feu NYAMWISI MUVUNGI mon ancien favori, crapuleusement assassiné à Béni en janvier 1993 et dont je porte encore le deuil jusqu’à ce moment), avant de faire votre entrée au gouvernement de l’Union Sacrée de l’Opposition, alors que je vous pensais capable de fédérer autour de vous, sans compter sur un tiers, fût-il richissime homme d’affaires ou président de la république, j’assure ne vous avoir jamais sollicité à quoique ce soit ni même mis mes pieds dans votre cabinet. Si le dis haut et fort et sur tous les tons du superlatif, puisque c’est de notoriété dans ce pays que pour soutenir l’action d’un  quelque compatriote, surtout s’il est en difficulté, exige soit une récompense numérale, soit matérielle, soit une fonction, soit encore une accointance tribale ou familiale. Le patriotisme et le nationalisme sont des exigences et des valeurs auxquelles je crois, sans peine. Ce qui me revient, sans calcul ni intérêt ni encore moins peur de défendre votre bilan  depuis bientôt trois ans à la tête votre ministère. Nous sommes à une époque où les compliments et les soutiens s’achètent mais où les faux pas des adversaires sont souhaités.

Excellence Monsieur le Ministre,

Soyez-en informé qu’aux lendemains de l’alternance politique en RDC, en la faveur d’une passation civilisée du pouvoir entre le président sortant le Raïs Joseph KABILA KABANGE et FATSHI-BETON Félix TSHISEKEDI, j’ai produit, sans être membre déclaré ni de l’UDPS ni d’ENSEMBLE, plusieurs contributions théorétiques défendant la gouvernance de Félix Tshisekedi Président de la République et de Jean-Michel Sama Lukonde premier ministre (Cfr. La Prospérité Journal). Mais au seul nom du devoir patriotique ; ce même devoir qui m’appelle aujourd’hui, non pas d’éclairer l’opinion tant universitaire, nationale qu’internationale, car n’y connaissant grand-chose sur l’organisation voire la structuration des arrêtés ministériels, de réfléchir à haute voix sur les faits qui vous sont reprochés afin d’y établir, le cas échant, votre responsabilité. Car la façon dont cela est fait et dit, c’est comme si vous étiez un vulgaire personnage, qui signait des arrêtés vous-même, les distribuerait à tout vent et à qui voudrait ! Les gens savent-ils ou comprennent ce qu’un ministre dans ce pays

Rafraîchissons-nous la mémoire avec cette déclaration diffusée dans les réseaux sociaux et dans presque toutes les radios et journaux du pays,  voire de l’étranger : « Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a rendu public deux arrêtés portant promotion des enseignants aux grades de professeurs ordinaires et associés parmi lesquels se trouverait une personne décédée depuis plus d’une année, selon l’association des professeurs de l’UNIKIN. Il s’agit du professeur Dieudonné Ukumu Ular, ancien Doyen de la faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’université de Kisangani (Unikis).

Selon une correspondance de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) parvenue à POLITICO.CD, les agents et cadres de l’ESU s’inquiètent au plus haut niveau de certains des arrêtés du Ministre Mohindo portant promotion. « Il s’observe depuis votre accession à ce prestigieux et stratégique ministère des pratiques inusitées par vos prédécesseurs dans le secteur. Vous avez à travers vos arrêtés favorisé une sorte de tricherie en nommant au grade supérieur des professeurs ne remplissant pas les critères légaux », lit-on dans cette correspondance adressée au ministre de l’ESU avec copie pour information au Président de la République. L’APUKIN indexe par ailleurs le ministre de l’ESU d’avoir promu les professeurs qui ne remplissent pas les critères, ni de forme ni de fond. « Ces cas se retrouvent à l’Université Pédagogique Nationale et à l’Université de Lubumbashi où les concernés n’étant nommés au grade précédent qu’en 2021 à travers l’arrêté Ministériel 0027/MINESU CAB MIN/TLL/BPOK SR/2021 du 04/02/2021 se sont vus promus une année après soit en 2022 à travers les arrêtés précités, alors qu’il fallait attendre le délai requis par le législateur (4) », poursuit le même document. » (fait de citation).

Et de poursuivre : En ce qui concerne la nomination, un professeur ordinaire promu depuis un temps relativement long s’est vu nommé Prof. Full (dégradé) à l’Université de Lubumbashi.

Dans le même registre, il faut ajouter les professeurs qui se plaignent parce que leurs noms se retrouvaient dans le PV du Conseil d’Administration des Universités du Congo mais élagués avant que l’arrêté ne soit abruité. Par ailleurs, l’APUKIN salue le Comel d’Administration des Universités qui a reconnu à travers son communiqué du 12 septembre les erreurs contenues dans les arrêtés du ministre Mohindo, tout en soulignant que ces dernières ne sont pas seulement son apanage. Cette structure de professeurs de l’UNIKIN, par en machandant les grades, Mohindo Nzangi a touché à la dignité et au cœur de ce qui faisait encore la fierté le secteur de l’Enseignement Supérieur en RDC. « Tous vos arrêtés en la matière contiennent toujours une dose de favoritisme ». « De tout ce qui précède, pour les raisons ci-haut évoquées, pour l’honneur et le prestige de notre secteur, pour que la fraude ne serve de jurisprudence aux générations futures, nous vous demandons tout simplement de reporter vos arrêtés fallacieux », conclu cette correspondance».

Mais bon sang, il y a de quoi taper du poing sur la table, le ministre a un cabinet composé des gens qu’il a choisis soit lui-même, soit qu’on lui a recommandés, soit encore qu’on lui a imposés. Ce personnel est à son service et sous ses ordres même si la plupart de ces ordres sont diligentés par le DIRCAB.

Beaucoup d’entre nous avions soit travaillé soit collaboré avec des ministres et savons exactement de quoi je parle. Il ne faut pas se mettre en tête que le ministre va jusqu’à aller vérifier l’authenticité du sceau de son propre ministère, il y a des agents pour ça, et chacun au niveau de ses responsabilités les assure. De telle sorte que même lorsque ça ne marche pas, le ministre n’est pas la première cible dans l’échelle des culpabilités ni des responsabilités, puisqu’avant d’arriver à lui, on remontera la filière verticalement. A l’allure où vont les choses, j’ai bien peur qu’on accuse le ministre des trafics des documents comme on accuserait un secrétaire de bureau ou un huissier de justice, mais quel bordel ce pays ?

Dans le CID, Corneille nous apprend que « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Je ne vais pas citer des gens, des caciques terrés derrière leurs bureaux et ordinateurs qui s’en prennent à l’âge de MMUHINDO NZANGI. Un jeune âge considéré comme un inconvénient. Une inexpérience. Passible des dysfonctionnements en cours constatés, avérés ou fabriqués de toutes pièces. Je parlerai en ce qui me concerne des montages organisés pour salir le ministre. En politique politicienne tous les moyens sont bons pour discréditer un adversaire.

On peut être sûr qu’aussi bavard et déterminé qu’il est, il s’est fait beaucoup d’ennemis tant au FCC avec lequel il eut maille à partir (il avait déjà été condamné à 3 ans prison ferme pour outrage au chef de l’Etat) qu’au sein de l’Union Sacrée de la Nation. De telle sorte que dans les dysfonctionnements fonctionnels en cours, on ne peut qu’émettre des sérieux doutes sur la responsabilité du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, sinon montrer du doigt accusateur son entourage incompétent, immature voire mercantiliste, qu’il doit absolument dégager.

Excellence Monsieur le Ministre,

Renseignement pris, j’apprends que c’est en 1982 que vous êtes né ; que vous êtes un homme politique du Congo-Kinshasa, ex-Membre du Parti politique Ensemble pour la république de Moïse Katumbi, député national élu du territoire de Lubero au Nord-Kivu à Butembo et ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) depuis le 12 avril 2021 ; que vous venez de procéder au lancement de votre parti politique « Action des Volontaristes pour la Relève Patriotique » (AVPR), le mardi 19 juillet 2022 à Kinshasa, que vous avez décidé de quitter désormais « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi, en vous imposant avec lui une paix de brave, ce qui est très civilisé de votre part et reconnaissant ; que votre nouveau parti qui vient s’ajouter au microcosme politique congolais compte 8 Députés nationaux, 13 Députés provinciaux et 1 Sénateur.

Bien plus que dans vos motivations impérieuses, vous noté notamment comment « Tout congolais est libre de créer son parti politique. Nous avons pris l’option de créer un parti politique, avec des jeunes, 8 députés nationaux et 13 députés provinciaux, pour porter notre message à l’ensemble du peuple congolais. C’est un processus d’émancipation pour nous autres qui ne venons pas de nulle part. Nous avons été au MSR et à Ensemble pour la République. Aujourd’hui, nous trouvons bon d’être ensemble au sein de l’AVPR, le parti qui va nous conduire vers les élections futures mais aussi comme grand mouvement national », En martelant, très sûr de vous et de votre dynamique, que « Ce parti va être parmi les grands partis de ce pays parce que à sa naissance, il a 8 députés nationaux, 13 députés provinciaux, un sénateur et un ministre national. AVRP n’est donc pas un petit parti, c’est un bébé qui est né avec les dents ».

La création de ce nouveau parti doit être une chance pour la jeune génération d’étudiants, d’élèves et d’autres au chômage. Moi-même j’ai mis en place une structure qui marche merveilleusement bien, dans la mesure où elle permet un lien fusionnel entre plusieurs étudiants anciens et nouveaux des universités et supérieurs de la capitale, plus précisément de l’UCC, de l’USAKIN, de l’ISP voire encore des plusieurs coins et recoins de l’Afrique, de l’Europe ; un groupe culturel (apolitique) dénommé CONGO NOTRE MAISON (C.N.M.) ; apolitique pour le moment même si le but futur sera à long ou court terme de faire élire des députés afin de chasser du Parlement tous ces grognards qui ne foutent absolument rien, mais jouissent allégrement des richesses de la nation.

Vous êtes jeune, bien sûr, mais ce n’est pas un péché. Longtemps avant votre âge actuel, vous avez fait montre de beaucoup de courage dans la défense de l’unité de votre pays, c’est salutaire ; je ne croirai donc pas un seul instant qu’un homme rigoureux, structuré comme vous, pouviez permettre la déstructuration, la chosification, l’objectivation, l’animalisation du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, principal pourvoyeur de l’élite congolaise. Les réseaux sociaux renseignent ceci à votre sujet : « Le député national Muhindo Nzangi a acquis sa « notoriété » suite à un événement fâcheux. Le 11 août 2013, des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR) l’ont arrêté manu militari avant de le transférer, tel un « colis postal » à Kinshasa. Quarante-huit heures après, c’est une Cour suprême de justice aux ordres qui le condamnera, en procédure de flagrance, à trois ans de prison ferme. Les accusations sont gravissimes: « atteinte à la sécurité de l’Etat » et « outrage au Chef de l’Etat ».

Et d’ajouter, « A l’époque, le mouvement rebelle pro-rwandais du « M13 » faisait plus la pluie que le beau temps au Nord-Kivu. De passage à Goma, Muhindo est invité à un débat organisé par une radio de la place. Aux intervenants qui déploraient l’indolence de la brigade internationale de la Monusco pour éradiquer les groupes armés, le parlementaire dira ces mots: « Prenez-vous en charge ».

Au grand dam du nouveau « Raïs » « Joseph Kabila » dont l’attitude était plus qu’ambiguë à l’égard des combattants du M23. Des pistoleros « manipulés » par le maître de Kigali, dixit Patrick Karegeya, ancien chef du service rwandais de contre-espionnage».

Ce que vous avez fait en peu de temps, trois ans, n’est pas que louable mais encourageant. Vous avez non seulement osé la mise en place du LMD (malgré quelques failles, on peut comprendre, car on est encore plutôt en phase expérimentale), mais également lancé le plan de numérisation de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. Un plan de numérisation de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), que vous avez lancé le lundi 11 octobre à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), conformément au plan National sous sectoriel Numérique de l’ESU (PNSN-ESU).

La numérisation des structures de l’ESU figure parmi les objectifs phares de votre mandat.

Cela chacun le sait. Alors la grogne, je ne comprends pas. Vous avez déploré le fait que sous d’autres cieux la numérisation est effective et qu’en RDC, au niveau académique les opérations se déroulent manuellement. « L’inscription manuelle, l’enrôlement manuel, la délibération manuelle, tout est manuel en RDC », et rappelé que « la numérisation permettra au pays de connaître le nombre exact d’étudiants ». Parce que la numérisation de l’ESU apporte plusieurs avantages notamment l’identification, non seulement des étudiants mais aussi des professeurs,  des assistants et des administratifs.

D’où,  il faudra pendant l’identification que « tout le monde présente son dossier, car nous ne voulons plus avoir des fictifs dans l’enseignement supérieur et universitaire ». De telle sorte qu’ »A l’issue de l’identification, les étudiants auront une carte délivrée par moi-même le ministre. Cette carte va aussi permettre à leurs détenteurs d’accéder dans le bus que nous allons mettre à votre disposition”, fidèle à Félix Tshisekedi, vous avez toujours vanté son leadership, dont vous vous déclarez l’un des héritiers, parce qu’il reste vrai qu’en trois ans le chef de l’Etat a entreprit plus qu’on pouvait espérer.

Excellence Monsieur le Ministre,

De notoriété, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire est un labyrinthe. Vous devriez le savoir en y mettant pied. Un milieu aux tabous et aux interdits parcimonieux, ancestraux, jalousement conservés et établis. Le progrès est une tare. Une provocation. Changer, créer, transformer, inventer, produire, jeter les habitudes au sol, c’est toucher aux privilèges, aux avantages. Dans ce cas, vous êtes un ministre qui bouscule et dérange. Ainsi,  comme Socrate, Platon pense que le pouvoir politique doit reposer sur la connaissance. Il doit avoir la représentation du Bien et de la Justice. C’est pourquoi,  seule la pensée philosophique mène au bien et à la justice. Tandis que le monde est le reflet d’un ordre conçu par les Dieux.

Le pouvoir politique est un type de pouvoir qu’une personne ou un groupe de personnes exerce dans une société.

Ce pouvoir peut être associé avec la souveraineté, soit le pouvoir de fixer les règles qui s’appliquent à la population sur un territoire donné. Il existe de nombreuses façons d’exercer un tel pouvoir, la plus évidente étant celle du chef politique officiel d’un État, tel qu’un président, un Premier ministre, un roi ou un empereur. Les pouvoirs politiques ne sont pas limités aux chefs d’État ou aux dirigeants, et l’étendue d’un pouvoir se mesure à l’influence sociale que la personne ou le groupe peut avoir, influence pouvant être exercée et utilisée officiellement ou officieusement. Dans beaucoup de cas, la sphère de l’influence n’est pas contenue dans un seul Etat et on parle alors de puissance internationale. Traditionnellement, le pouvoir politique se fonde et se maintient au moyen de la puissance militaire, en accumulant les richesses et en acquérant la connaissance.

Mais,  il y a,  malgré tout,  des risques  d’abus. L’histoire est remplie d’exemples où le pouvoir politique a été utilisé d’une manière nuisible ou insensée (abus de pouvoir). Ceci se produit, le plus souvent, quand trop de pouvoir est concentré dans trop peu de mains, sans assez de place pour le débat politique, la critique publique, ou d’autres formes de pressions correctives. Des exemples de tels régimes sont le despotisme, la tyrannie, la dictature, etc.

Pour parer à de tels problèmes potentiels, certaines personnes ont pensé et mis en pratique différentes solutions, dont la plupart repose sur le partage du pouvoir (telles que la démocratie), les limitations du pouvoir d’un individu ou d’un groupe, l’augmentation des droits protecteurs individuels, la mise en place d’une législation ou de chartes (telles que celle des droits de l’homme). Montesquieu affirmait que sans un principe permettant de contenir et d’équilibrer le pouvoir législatif, les pouvoir exécutif et judiciaire, il n’y a plus aucune liberté, ni aucune protection contre l’abus de pouvoir. C’est le principe de la séparation des pouvoirs.

Pour Henry Kissinger, « Power is the ultimate aphrodisiac » (Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême).

Donc, désordre, comment dirais-je, si désordre il y aurait dans votre cabinet de l’ESU ou plutôt dans l’administration commise de cet ESU, il est clair que c’est toute la gouvernance de Félix TSHISEKEDI dont vous admirez le leadership qui en prend un vrai coup dans sa structure même.

Dans ce qu’il s’y passe, je ne crois à rien d’autre qu’à la mauvaise foi des caciques (opposés au progrès voire à tout leadership d’où qu’il vienne) tapis dans l’ombre et qui brouillent, torpillent votre action à la tête du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. En m’inspirant d’Honoré de BALZAC qui affirmait dans la « Physiologie du mariage que « La puissance ne consiste pas à frapper fort ou souvent, mais à frapper juste » et également du même Honoré BALZAC  dans « Eugénie Grandet » que « Tout pouvoir est un composé de patience et de temps. Les gens puissants veulent et veillent », il est ahurissant de constater que même auréolés des titres académiques, qui différencient les « intellectuels » diplômés du reste des gens quelconques, certains universitaires restent marqués et impressionnés par les dictateurs les plus abjectes et s’imprègnent à fond de leurs idées et manies, car ils  restent accrochés à ce qu’ils croient, mais erronément, leur pouvoir.

La cécité, l’entêtement, la mauvaise foi ne sont pas que les attributs des dictateurs et de ceux qui leur ressemblent, mais également le mode opératoire de tous les dictateurs d’ici et d’ailleurs dont la seule raison de vivre et d’exister consiste en la nomination à quelque chose voire même en se sachant contre-productifs. Mais,  telle est la mentalité de beaucoup de gens de notre pays, qui ne se regardent jamais dans le miroir soit pour voir à quoi on y ressemble, soit tout simplement à se remettre en question. Le Feu président malien, le Général AMADOU TOUMANI TOURE (célébrissime appelé ATT) avait marqué les esprits au moment d’anticiper son départ de la tête de l’Etat malien par cette phrase brève : « Il y a une vie avant et après le pouvoir ». Beaucoup ne savent jamais s’en aller d’eux-mêmes, il faut qu’on les y invite ou les chasse pour qu’ils comprennent et tirent les leçons sur les aléas du pouvoir. C’est ridicule. Même si chez beaucoup d’entre eux le ridicule ne tue jamais.

Une vraie dissertation d’école.

Pourtant, tous différents, tous semblables, disait E. KANT, l’un des plus grands et importants philosophe allemand de sa génération et de tout le temps par sa philosophie éthique et morale, nous ne défendons pas hélas toujours ni les mêmes valeurs ni les mêmes principes ni les mêmes règles ni les mêmes normes ni encore moins la même visée du pouvoir, de la gouvernance une fois que nous nous y sommes portés ! Ça vient de l’enfance, car quand on n’a jamais su partager, aimer, travailler avec les autres, en âge adulte ce n’est pas mieux ; on estime que l’alternance n’existe pas, mais au contraire une menace ; on pense que le substantif « partage » a été inventé par les autres contre les autres mais jamais contre soi. Ne nous étonnons donc pas que le Congo-Kinshasa n’avance pas, parce qu’il est dirigé par des lettrés au service des semi-lettrés ou carrément des autodidactes en échange d’un salaire, au lieu de montrer de quoi ils en sont capables pour pallier l’insuffisance des jouisseurs ; ces irresponsables  au pouvoir depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale et dont le seul mérite est d’avoir transformé le Congo de Lumumba et Mzee Kabila en poubelle publique.

Il vous faudra un ou deux PHILOSOPHES dans votre cabinet politique. En tout cas dans votre état-major si vous voulez progresser. Malheureusement,  faire partie d’un cabinet, et vous le savez aussi bien que ma modeste personne,  ne répond plus à la compétence. C’est le clientélisme ronflant et répandant qui compte. C’est devenu même un risque d’être compétent. Les « bantu ya logique » un qualificatif qui te disqualifie de toute fonction.

On ne veut pas de gens qui raisonnent, qui se montrent cohérents ni qui font passer leur dignité et leur patriotisme en avant. On leur préfère des bois morts, des chieurs qualifiés ou des jouisseurs obsédés. Pendant ce temps-là, d’autres compatriotes sont dotés d’un savoir-faire, d’une intégrité morale, physique, intellectuelle et spirituelle incontestable et incontestée aussi bien au sein de leurs institutions, chez eux à la maison ; des hommes d’une seule parole, d’un état d’esprit fondé sur des valeurs objectives et universelles et donc effectivement incompatible avec la léthargie, je jusqu’au-boutisme des commerçants et colporteurs qui gangrènent plusieurs institutions qu’il s’agisse de l’enseignement supérieur et universitaire que d’autres bureaux climatisés de la Gombe.

Le manque de progrès dans plusieurs institutions et instances du pays est le dû de ces iconoclastes innocents dangereux et davantage encore des naïfs qui croient encore et toujours en leurs idées déprimées et dépassées; or le fait qu’ils aient affaire aux professeurs qui s’inquiètent, se lamentent souvent sur les conditions difficiles, stagnantes, offusquantes dans lesquelles ils vivent et travaillent est non seulement de la faute de cette catégorie d’individus sans foi ni loi de leur cause, mais également de tous ces anachronistes épinglés, chiffonniers à la mesure et à la demande ; des iconoclastes qui détestent l’ambition et mettent les bâtons dans les roues de tous ceux qui transvaluent le conservatisme dans lequel ces institutions baignent sans rechigner depuis plusieurs années.

Ce n’est donc pas de votre faute si rien ne va à l’ESU. La faute incombe en premier à ceux qui dirigent toutes ces institutions de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et à vos proches collaborateurs qui tripatouillent votre leadership par la distillation des faux arrêtés ministériels. Ça s’appelle de la haute trahison. Comme c’est dégradant de manger le beurre et l’argent du beurre, et le tout à moindre frais, sans se gêner, ce n’est pas possible.

Le Ministre Muhindo Nzangi  n’est ni Président de la République,  ni Premier ministre, mais un simple Ministre. Un simple exécutant. La plus belle femme au monde ne donne que ce qu’elle a. A plus de ce qu’il a fait jusque-là, je ne vois plus ce qu’il doit faire encore sinon attendre que le gouvernement de la république lui donne le quitus et les moyens appropriés pour matérialiser toutes les promesses en nature ou en numéraire faites aux professeurs d’universités. Qui le mérite bien. Le suivi reste, bien sûr, une attitude salvatrice de toute bonne administration. Le moment venu, je reste convaincu que le ministre ne s’y dérobera pas, il en rendra compte.

Excellence Monsieur le Ministre,

Pour vous maintenir longtemps en politique, il vous est non seulement impérieux d’engager UN PHILOSOPHE à vos côtés mais également de lire « Le Prince », traduction française de l’ouvrage « Il Principe » ou « De Principatibus », qui est un traité politique écrit au début du xvie siècle par Nicolas Machiavel, homme politique et écrivain Florentin, qui montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l’histoire antique et de l’histoire italienne de l’époque. Parce que l’ouvrage ne donnait pas de conseils moraux au prince comme les traités classiques adressés à des rois, et qu’au contraire il conseillait dans certains cas des actions contraires aux bonnes mœurs, il a été souvent accusé d’immoralisme, donnant lieu à l’épithète machiavélique.

Cependant, l’ouvrage a connu une grande postérité et a été loué et analysé par de nombreux penseurs. « Seul la fin justifie les moyens », disait-il.

Machiavel annonce qu’il fait cadeau au prince de ce qu’il possède le mieux, c’est-à-dire la « connaissance des actions des hommes célèbres ». Il se défend d’employer pour plaire, comme de coutume, un style ampoulé : « Vous ne trouverez dans cet ouvrage, ni un style brillant et pompeux, ni aucun de ces ornements dont les auteurs cherchent à embellir leurs écrits. Si cette œuvre vous est agréable, ce sera uniquement par la gravité et la matière du sujet. Il ne faut pas que l’on m’impute à présomption, moi un homme de basse condition, d’oser donner des règles de conduite à ceux qui gouvernent. Mais,  comme ceux qui ont à considérer des montagnes se placent dans la plaine, et sur des lieux élevés lorsqu’ils veulent considérer une plaine, de même, je pense qu’il faut être prince pour bien connaître la nature et le caractère du peuple, et être du peuple pour bien connaître les princes».

Mais attention, tenir compte des principautés nouvelles qu’on acquiert par les armes d’autrui et par la fortune (De principatibus novis qui alienis armis et fortuna acquiruntur), car « Ceux qui, de simples particuliers, deviennent princes par la seule faveur de la fortune, le deviennent avec peu de peine ; mais ils en ont beaucoup à se maintenir».  

En effet, en tant qu’anciens particuliers, ils n’ont ni l’expérience du commandement ni des forces propres et fidèles et leurs États, « comme toutes les choses qui, dans l’ordre de la nature, naissent et croissent trop promptement, […] ne peuvent avoir des racines assez profondes et des adhérences assez fortes pour que le premier orage ne les renverse point ».

Reste qu’à défaut de Machiavel sur qui des présomptions de manipulation politique pour la conservation du pouvoir pour le pouvoir pèse, je vous conseillerais alors « La République » du philosophe grec Platon (Socrate).  En tant que l’œuvre de Platon constitue un tournant majeur dans la formation de la pensée politique car elle est la première tentative de réflexion sur le système politique. Elle est inspirée par la pensée de Socrate. La République, le Politique et les Lois sont les ouvrages retrouvés de Platon. Les Livre I et II se livrent sur la notion de Justice. Celle de notre pays a le plus besoin pour son développement holistique et son épanouissement en tant qu’Etat et Nation.

Dans le Livre I, Socrate donne deux définitions distinctes de la justice. La première est fournie par Polémarque, qui suggère que la justice consiste à “faire du bien à vos amis et causer des dommages à vos ennemis.” Cette définition, qui est une traduction de la morale conventionnelle, est prise en considération. Cependant, très vite, ses défauts apparaissent clairement : comment peut-on savoir qui est un ami et qui est un ennemi ? Les amis ne sont-ils pas capables de faire du mal ? Et qu’est-ce que faire du bien ? Ici affleure déjà l’idée qu’une définition doit reposer sur des notions solides : il faut donc remonter à l’essence du concept et non se contenter de fausses apparences. Une deuxième définition, donnée par Thrasymaque, est la suivante : «La justice est l’obéissance à l’intérêt du plus fort».

Mais,  selon Socrate, la justice est bonne à la fois dans ses moyens et dans sa fin et ne peut donc exiger la soumission en tant que moyen. Selon Socrate, la justice est “l’excellence de l’âme”. Socrate sait cependant qu’il a été trop vague et qu’il devra se faire plus précis. Le livre I se termine par une autre question. La vie juste est-elle plus gratifiante que la vie injuste? Même si le premier livre n’a pas avancé de manière déterminante dans la définition de la justice, il a réussi néanmoins à poser le cadre et la méthode utilisée.

Dans le Livre 2, au début du livre 2, une nouvelle définition apparaît où la justice est un compromis conçu pour la protection mutuelle des citoyens d’un État. En d’autres termes, la justice est un artefact crée par l’Etat pour empêcher les citoyens de se nuire les uns autres autres. Mais,  Socrate n’aime pas l’idée que la justice soit non-naturelle, instituée. Socrate affirme que l’Etat ne doit faire que refléter la justice naturelle. Ainsi commence l’immense édifice de l’Etat juste. Socrate aborde d’abord la division du travail entre les classes de la société. La République est sans conteste le dialogue majeur de Platon, dans la mesure où l’étendue des thèses exposées est prodigieuse. La Cité Idéale, fondée sur la justice, inspirera l’ensemble de la philosophie politique après Platon.

Pour conclure sans conclure

Enfin,   sincèrement je pense que vous devriez vous en inspirer si vous tenez à vous maintenir longtemps en politique. Pour ce faire, vous  commencerez par vous méfier des flatteurs, des bois morts, des chiffonniers et des présomptueux contrevenants. Puisqu’un incapable même membre de votre parti politique est un incapable. Un frère incompétent membre de votre cabinet est toujours votre frère mais il n’en reste pas moins un incompétent. Un incapable est un incapable. Non seulement ça se sait mais il ne vous y aidera à rien.

L’opinion tant nationale qu’internationale attend que vous sanctionniez les auteurs de ces dysfonctionnements déshonorants pour  redorer le blason de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.

Des faux malvenus qui ont taché votre réputation d’homme d’Etat tant au pays qu’au-delà de nos frontières. Un minimum de sérieux et de vigilance de la part de votre entourage immédiat s’impose pour arrêter dorénavant l’hémorragie. En attendant, vous avez toujours ma confiance et mon profond soutien, toujours désintéressé dans l’exercice de vos fonctions politiques actuelles et combats politiques encore à venir.

Dans « Le capitalisme est-il moral ? » (Albin Michel), le philosophe André Comte-Sponville distingue l’ordre moral de l’ordre éthique. Pour lui, la morale est ce que l’on fait par devoir (en mettant en œuvre la volonté) et l’éthique est tout ce que l’on fait par amour (en mettant en œuvre les sentiments).

Dépassant les lectures « soupçonneuses » des marxistes, des freudiens ou des structuralistes – lesquels tentent toujours de réduire le sens d’une œuvre (ou de notre culture dans sa totalité) à une signification supposée dernière (qu’elle soit idéologique, psychanalytique ou simple combinatoire) -, Paul Ricœur s’est voulu l’initiateur d’un nouvel art d’interpréter, d’une nouvelle herméneutique attentive au déploiement pluriel de la parole plutôt qu’à sa « déconstruction » (Derrida). Fidèle à ses lectures de la phénoménologie husserlienne, Ricœur commence par s’interroger, dans les trois volets de sa philosophie de la volonté, sur l’essence même du vouloir. Il décèle ainsi, dans la volonté, trois composants fondamentaux : le projet, l’exécution et le consentement.

Dans l’acte volontaire, je me projette dans un monde qui me résiste, avec un corps qui est lui-même indocile.

Dans ce jeu du volontaire et de l’involontaire, je me découvre limité à la fois par le monde et par mon propre projet qui m’oblige. En acceptant par mon consentement ces limites, je les transforme en instruments de ma liberté. Mais,  l’analyse de la volonté révèle qu’il y a loin entre vouloir et créer ; l’homme, déchiré entre le fini et l’infini, est éminemment faillible. C’est cette faiblesse constitutive de l’homme qui rend le mal possible. Or, Ricœur montre que s’il est de l’essence de l’homme d’être faillible, l’expérience de la faute, comme réalité effective, demeure incompréhensible.

Le mal, en tant qu’il est, non pas simplement possible, mais réalisé, échappe à toute conceptualisation.

Aussi le philosophe doit-il s’en remettre aux langages de l’aveu et du mythe – les seuls langages, selon Ricœur, dans lesquels le mal parvient à se dire. C’est toute une symbolique du mal, en effet, que ces récits mettent en jeu.

Dans le langage de l’aveu, par exemple, on trouve la symbolique élémentaire de la souillure, du péché et de la culpabilité : les propos par lesquels l’homme avoue ses fautes révèlent d’abord la hantise de la tâche, puis la crainte résultant de la rupture de l’alliance avec Dieu, enfin,  la conscience de celui qui sait avoir commis une faute. C’est parce que le mal est ce qui menace toujours la pensée qu’il doit être lui-même pensé avec la plus extrême exigence.

Ricœur, confronté au « scandale du mal », refuse de s’avouer vaincu. D’abord,  il est possible, grâce aux symboles, de retracer la généalogie du mal. Mais,  ce n’est là que le prélude à l’action.

Comme le mal « se précède toujours lui-même », il faut se poser en s’opposant à lui : « Le mal, c’est ce contre quoi nous luttons : en ce sens nous n’avons pas d’autre relation avec lui que cette relation du contre ». L’agir éthique est donc inséparable de la reconnaissance du mal.

En vous en souhaitant une meilleure et bonne réception, Excellence Monsieur le Ministre.

Antoine-Dover Osongo-Lukadi

Habilité à Diriger des Recherches de Philosophie (Post-Docteur, Université de Poitiers/France)

Docteur en Philosophie et Lettres (Université Catholique de Louvain/Belgique)

Professeur d’Universités (Institut Cardijn, Haute Ecole Catholique de Formation Sociale, Université Catholique de Louvain), Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe, Université Catholique du Congo, Université Saint-Augustin de Kinshasa)

Membre de l’Association des Philosophes Américains (APA)-2007

Directeur-Editeur des Maisons et Revues Internationales-ISAS-RAFSA/CRPIC-RPp (RPSP)

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