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RDC-Belgique : Félix Tshisekedi et le Roi Philippe s’engagent à booster les relations bilatérales

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Les deux pays regardent désormais dans la même direction. Les échanges sur des projets de développement et la coopération militaire constituent le point de départ de cette nouvelle page d’histoire dans les relations bilatérales qu’ils entretiennent depuis des décennies. Le Royaume de Belgique veut regarder  la République Démocratique du Congo comme le plus privilégié de ses partenaires en Afrique. Le Roi Philippe l’a ouvertement avoué hier, mercredi 8 juin 2022, au cours d’une adresse faite au Palais du peuple devant Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, qui, lui aussi, dans son mot, a réaffirmé sa ferme volonté d’œuvrer davantage pour consolider les bases de la coopération belgo-congolaise. «Au fil des décennies, la coopération entre nos deux pays a connu des hauts et des bas. Ces dernières années, elle avait même perdu de son dynamisme. Il était temps de la faire revivre. Aujourd’hui, les bases d’un nouveau partenariat bilatéral sont posées. Le Congo reste ainsi notre partenaire le plus important», a affirmé le Roi des belges, en présence  de Sama Lukonde, Premier ministre, de députés nationaux, sénateurs, membres des Gouvernements belge et congolais, de Sa Majesté la Reine Mathilde ainsi que de la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi. Une péricope du Roi des belges ovationnée par des nombreux congolais qui ont pris d’assaut l’esplanade du Palais du peuple pour ne rien rater.

Le Président Félix Tshisekedi s’est voulu très pragmatique, dans son allocution. Il a exprimé le vœu de voir le  Roi Philippe, qui l’écoutait minutieusement, fructifier sa visite en RDC en favorisant ‘’des échanges riches et variés’’ de façon permanente entre leurs pays respectifs. «La République Démocratique du Congo, ne saurait se contenter des seules promesses précédemment évoquées car, votre présence parmi nous constitue une raison de croire en la concrétisation de la nouvelle approche de nos relations qui se voudraient davantage privilégiés. C’est pourquoi, des efforts supplémentaires dont dépend la redynamisation réelle du mécanisme de coopération doivent sous-tendre les échanges entre nos deux pays. Ces échanges sont riches et variés et couvrent des domaines d’activités multiples dont la finalité demeure l’amélioration des conditions socio- économiques des populations. Cette dernière, passe par la promotion et la protection des droits humains, de la bonne gouvernance, du climat des affaires ainsi que de la lutte contre l’impunité », a souligné le Chef de l’Etat. Il estime, en effet, qu’au-delà de tout, la RDC et la Belgique ont une histoire commune à raviver. «La République Démocratique du Congo et la Belgique ont depuis plusieurs années fait du renforcement des relations privilégiées et historiques les liant, un objectif commun. En effet, de nombreux efforts ont été fournis de part et d’autre, avec pour point d’orgue, la manifestation réciproque de signes tendant à la mise en œuvre d’une politique commune d’ouverture et de réchauffement des relations bilatérales prônée par nos États. C’est dans ce contexte qu’il convient d’inscrire mon choix de faire de la Belgique, soit quelques mois après mon élection à la tête de la République Démocratique du Congo, la première étape de ma toute première tournée européenne de septembre 2019. Il vous souviendra qu’au cours de cette visite, nos deux pays se sont respectivement assurés de la reprise effective d’une coopération longtemps demeurée léthargique, en procédant à la remise en état de leurs instruments diplomatiques, notamment par l’affectation respective d’ambassadeurs, la réouverture de part et d’autre des consulats d’Anvers et de Lubumbashi longtemps restés fermés, la reprise des activités du Centre européen des visas, des vols aériens, des échanges liés aux projets de coopération au développement », a lancé le Président Félix Tshisekedi. Après Kinshasa, le Couple royal belge et toute la délégation venue à sa suite se dirigent à Lubumbashi ce vendredi et se rendront, dimanche 12 juin, à Bukavu, au Nord-Kivu, où ils vont boucler leur séjour  le 13 juin prochain. Au cours de la deuxième journée de sa visite officielle, le Roi Philippe a décoré le caporal Albert Kunyuku, âgé de 100 ans, survivant de la deuxième guerre mondiale, au cours d’une brève cérémonie organisée au mémorial des Anciens combattants, dans la commune de Kasa-Vubu. Il a effectué aussi une visite guidée au Musée national, avant de se rendre au Palais de la Nation où il a eu un tête-à-tête avec le Président Félix Tshisekedi sur des nouvelles perspectives entre la RDC et la Belgique.

La Pros.

ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR

FÉLIX-ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO,

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO,

CHEF DE L’ÉTAT, À L’OCCASION DE LA

« VISITE ROYALE »

Sire,

Je suis particulièrement honoré de vous souhaiter, ce jour, au nom du Peuple congolais, de mon épouse et au mien propre, la cordiale bienvenue à l’occasion de votre première visite officielle en République Démocratique du Congo.

Votre visite qui se veut en même temps symbolique et historique est marquée d’une empreinte indélébile du fait qu’elle intervient 12 années après celle de votre auguste prédécesseur, et père, le Roi Albert II.

Profitant de cette heureuse circonstance, je voudrais également saluer la présence parmi nous de Sa Majesté la Reine Mathilde, votre épouse, ainsi que celle de la délégation qui vous accompagne.

À vous, Sire, toute notre gratitude et notre reconnaissance pour avoir répondu positivement à notre invitation en dépit des reports liés, entre autres, à la pandémie de Covid-19 et aux impératifs de la géopolitique internationale.

D’une seule voix, Sire, le peuple congolais vous dit à vous ainsi qu’à votre délégation : « Kumu, boyei bolamu o mboka Kongo – Kinshasa ».

Sire,

La République Démocratique du Congo et la Belgique ont depuis plusieurs années fait du renforcement des relations privilégiées et historiques les liant, un objectif commun. En effet, de nombreux efforts ont été fournis de part et d’autre, avec pour point d’orgue, la manifestation réciproque de signes tendant à la mise en œuvre d’une politique commune d’ouverture et de réchauffement des relations bilatérales prônée par nos États.

C’est dans ce contexte qu’il convient d’inscrire mon choix de faire de la Belgique, soit quelques mois après mon élection à la tête de la République Démocratique du Congo, la première étape de ma toute première tournée européenne de septembre 2019. Il vous souviendra qu’au cours de cette visite, nos deux pays se sont respectivement assurés de la reprise effective d’une coopération longtemps demeurée léthargique, en procédant à la remise en état de leurs instruments diplomatiques, notamment par l’affectation respective d’ambassadeurs, la réouverture de part et d’autre des consulats d’Anvers et de Lubumbashi longtemps restés fermés, la reprise des activités du Centre européen des visas, des vols aériens, des échanges liés aux projets de coopération au développement, sans oublier la restitution à la République Démocratique du Congo de ses objets culturels abusivement acquis pendant la période coloniale ainsi que très prochainement, les reliques du premier Premier Ministre, Monsieur Patrice Emery LUMUMBA, Héros National.

Autre avancée notable et non des moindres, celle essaimant des regrets formulés par Votre Sire au sujet des effets pervers de la colonisation, que la mémoire collective congolaise garde à l’esprit, et apprécie à leur juste valeur. Cette noble attitude a eu pour conséquence la levée d’une option qui a permisd’avancer désormais vers de nouveaux horizons en fonction des perspectives auxquelles les peuples belge et congolais attachent des hautes valeurs réciproques.

Sire,

La République Démocratique du Congo, ne saurait se contenter des seules promesses précédemment évoquées car, votre présence parmi nous constitue une raison de croire en la concrétisation de la nouvelle approche de nos relations qui se voudraient davantage privilégiés. C’est pourquoi, des efforts supplémentaires dont dépend la redynamisation réelle du mécanisme de coopération doivent sous-tendre les échanges entre nos deux pays ;

Ces échanges sont riches et variés et couvrent des domaines d’activités multiples dont la finalité demeure l’amélioration des conditions socio- économiques des populations. Cette dernière, passe par la promotion et la protection des droits humains, de la bonne gouvernance, du climat des affaires ainsi que de la lutte contre l’impunité.

Sur le plan de sa matérialisation, la coopération belgo-congolaise dans son état actuel reste marquée dans son fond par la reprise des échanges concernant essentiellement des projets de développement et la coopération militaire ;

C’est ici qu’il faut saluer les trois mémorandums d’entente conclus entre le Royaume de Belgique et la République Démocratique du Congo dans les domaines de la coopération au développement, des finances et des affaires étrangères auxquels s’ajoutent le secteur diamantaire et le domaine portuaire.

En dépit des avancées ainsi enregistrées, il s’impose de nouveaux axes qui méritent d’être explorés au regard de nombreux défis qui retardent encore la réalisation de certains projets ambitieux mais indispensables pour parachever ceux déjà entamés tels que la réforme du secteur de la sécurité, de la justice et celle relative au processus électoral.

Sire,

Je voudrais en plus des actions sus-énumérées, manifester aussi mon sentiment de reconnaissance envers votre pays en quelques actions qui témoignent de sa volonté réelle de contribuer au développement de la République Démocratique du Congo. Je peux parler ici de quelques projets soutenus par la Belgique qui, selon la modalité de coopération, finance par exemple, à travers l’Union Européenne, l’électrification de Lubero située en périphérie du Parc national de Virunga au Nord Kivu, cela en faveur des communautés locales en contrepartie des efforts fournis par ces dernières dans la conservation de la faune et la flore.

À ce projet s’ajoute celui de Yangambi dans la province de la Tshopo, pôle scientifique au service de l’homme et des forêts dans le cadre duquel une tour à flux a été érigée, la toute première dans la forêt équatoriale africaine. Celle-ci a comme avantage de promouvoir la contribution des forêts tropicales àl’atténuation des effets du changement climatique.

Au-delà des secteurs déjà mentionnés dans le cadre de la coopération pour l’amélioration des conditions socio-économiques de la population, je me réjouis notamment de l’initiative du projet « Kin-Emploi » qui va véritablement être un vecteur de création d’emplois pour jeunes ainsi que des contacts positifs renoués entre opérateurs économiques belges et congolais dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires.

C’est ici l’occasion pour moi de lancer un vibrant appel aux entreprises belges intéressées par le marché congolais de matérialiser les échanges que j’ai eus avec les représentants de leurs corporations lors de ma première visite en Belgique.

Ces avancées sont donc porteuses d’espoirs pour la République Démocratique du Congo et la Belgique. Il est donc dans l’intérêt des deux États de poursuivre cette coopération renouvelée en veillant à identifier de manière optimale les projets qui la concrétiseront davantage.

Il faudrait également mentionner la bonne appréciation que mon pays et moi-même apportons sur des actions enregistrées tant dans le domaine de la formation militaire que sur l’aide considérable reçue des partenaires belges dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Sire,

Je ne saurais terminer mon adresse sans évoquer le drame vécu par les populations de l’Est de mon pays où la majorité des victimes des atrocités commises par des forces négatives se comptent davantage parmi les femmes, les jeunes filles et les enfants.

Il en est de même des courageux efforts déployés par nos braves Forces Armées qui au prix du sacrifice suprême tiennent à venir à bout de l’insécurité persistante semée par des groupes armés entretenus dans cette partie de notre pays.

Pour marquer notre solidarité et notre compassion à l’endroit des victimes de ces atrocités je nous invite à observer un moment de recueillement.

Sire,

Une fois de plus, je tiens à vous souhaiter, à vous, à la Reine ainsi qu’à toute votre délégation un bon et fructueux séjour en République Démocratique du Congo.

Que vive la République Démocratique du Congo ;

Que vive le Royaume de Belgique ;

Que vive l’amitié et le partenariat entre nos deux peuples ;

Je vous remercie.

Discours de Sa Majesté le Roi

Mercredi 8 juin 2022,

Esplanade du Palais du Peuple, Kinshasa

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Bonjour à toutes et à tous ! Mbote!

Par trois fois, nous avons dû reporter notre voyage. Aujourd’hui nous sommes enfin là parmi vous, avec une joie immense.

Ce qui prouve bien qu’il ne faut jamais désespérer.

Nzambe alalaka te.

La Reine et moi foulons pour la première fois le sol du Congo.

Nous vous remercions vivement, Monsieur le Président, pour votre invitation.

Nous sommes très heureux de découvrir votre pays et touchés par votre accueil si chaleureux !

Je m’adresse ici, à travers vous tous, à tout le peuple congolais.

Je veux vous dire l’affection et l’amitié que je ressens en Belgique à votre égard.

Vous, les femmes et les hommes de ce pays, vous êtes le coeur de la nation. Face aux situations difficiles, votre dignité et votre courage forcent le respect.

Nous vous saluons aussi, vous, les enfants et les jeunes, qui représentez l’immense majorité de la population. Avec votre dynamisme et votre créativité, forts de l’expérience et de la sagesse de vos anciens, vous êtes l’avenir du pays.

La culture congolaise est riche par sa diversité et les traditions héritières de son passé ancestral. En elle, s’exprime l’âme congolaise, empreinte de cette extraordinaire vitalité qui lui est propre.

Et votre patrimoine naturel et son extraordinaire biodiversité, forgés dans les sinuosités de l’immense fleuve Congo, sont indispensables pour le maintien de l’équilibre de notre planète. Monsieur le Président,

Il y a 62 ans, le Congo et la Belgique ont tourné une page essentielle de leur histoire commune. Depuis, votre pays a pris sa place, pleine et entière, dans le concert des Nations.

Aujourd’hui vous souhaitez écrire un nouveau chapitre dans nos relations et regarder vers l’avenir, encouragé par la formidable jeunesse du peuple congolais qui ne demande qu’à valoriser ses talents.

Ecrivons ce nouveau chapitre ensemble.

Sans oublier le passé, mais en l’assumant pleinement, afin de transmettre à la nouvelle génération une mémoire réfléchie et pacifiée de notre histoire commune.

Bien que de nombreux Belges se soient sincèrement investis, aimant profondément le Congo et ses habitants, le régime colonial comme tel était basé sur l’exploitation et la domination.

Ce régime était celui d’une relation inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Il a donné lieu à des exactions et des humiliations.

A l’occasion de mon premier voyage au Congo, ici même, face au peuple congolais et à ceux qui aujourd’hui encore en souffrent, je désire réaffirmer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé.

Sincères regrets que j’avais exprimés dans la lettre que je vous ai adressée, Monsieur le Président, il y a deux ans maintenant, pour le 60ème anniversaire de l’indépendance.

Monsieur le Président,

Vous et moi sommes trop jeunes pour avoir vécu le Congo d’avant son indépendance.

Mais pour vous, comme pour moi, la présence belge au Congo, avant 1960, laisse aussi un héritage qui a ancré le pays dans ses frontières actuelles.

La préservation de l’intégrité territoriale du Congo est une préoccupation majeure que nous partageons.

Avant même l’indépendance, le futur Premier ministre Lumumba prônait déjà le maintien de l’unité de la nation congolaise. Aujourd’hui, l’instabilité à l’Est du pays où règnent trop souvent une violence inhumaine et l’impunité, demeure une grande source d’inquiétude pour nous tous. Cette situation ne peut plus durer. Il en va de notre responsabilité à tous d’y remédier.

Vous pouvez compter sur le soutien de la Belgique, au sein des instances internationales, à toute initiative visant à la stabilité et au développement harmonieux de l’Afrique des Grands Lacs. La reprise progressive de notre coopération militaire s’inscrit dans la même logique.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Au-delà des relations d’Etat à Etat, nos deux peuples ont su tisser, grâce à une affinité toute particulière, des liens interpersonnels riches et variés qui nous aident aujourd’hui à construire ensemble l’avenir.

Je rencontre régulièrement chez nous des Belges d’origine congolaise qui contribuent intensément à la vie sociale, économique et culturelle de la Belgique.

Nous leur en sommes reconnaissants.

Nous n’oublions pas non plus vos soldats qui ont combattu aux côtés des nôtres sur différents champs de bataille des deux guerres mondiales. Nous avons un devoir de mémoire à l’égard de leurs sacrifices, comme j’ai tenu à le souligner ce matin en décorant le dernier ancien combattant congolais de 40-45.Dans les domaines de la santé et de l’éducation, des réalisations constantes unissent nos deux pays encore aujourd’hui.

La découverte du virus Ebola est due à la fois à un Congolais et à un Belge, les docteurs Muyembe et Piot.

Comme l’a rappelé le dernier Sommet Union européenne–Union Africaine de février, nous, Européens et Africains, sommes proches par la géographie et interdépendants dans le monde globalisé actuel.

Nous avons donc tout intérêt à unir nos forces pour répondre ensemble à nos nombreux défis communs.

Cela requiert un grand sens de la collaboration, un vrai partenariat d’égal à égal, et une créativité à la hauteur des défis actuels.

La voix des Congolais et des Africains doit être entendue et prise en compte par rapport à tous les grands enjeux contemporains.

A cet égard, Monsieur le Président, je tiens, surtout en ces moments difficiles pour votre pays, à saluer vos efforts pour remettre le Congo sur la carte du continent, en renouant le dialogue avec vos voisins et en cherchant ensemble des solutions globales aux problèmes de la région.

Déjà en 1970, le Roi Baudouin notait que « le Congo au cœur de l’Afrique, la Bel­gique au cœur de l’Europe, ne peuvent plus formuler leurs problèmes en termes exclusivement nationaux ».

L’avenir des générations futures, en Europe et en Afrique, dépend en grande partie de notre capacité, dès aujourd’hui, à coopérer en ce sens, avec lucidité et conviction.

Au fil des décennies, la coopération entre nos deux pays a connu des hauts et des bas. Ces dernières années, elle avait même perdu de son dynamisme.

Il était temps de la faire revivre. Aujourd’hui, les bases d’un nouveau partenariat bilatéral sont posées. Le Congo reste ainsi notre partenaire le plus important en Afrique. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Les prochains jours, la Reine et moi aurons la chance de nous déplacer à Lubumbashi et Bukavu.

Ici comme là, nous aurons l’occasion de visiter de nombreux projets portés par des femmes et des hommes de votre si vibrante société civile.

Tant de Congolaises et de Congolais s’investissent sans compter, souvent de fa­çon anonyme, au service de leur communauté et des plus fragiles d’entre eux. Au­jourd’hui, nous voulons leur rendre hommage.

Et saluons ici particulièrement le Prix Nobel de la paix et Prix international Roi Bau­douin pour le Développement, le docteur Denis Mukwege, pour l’action admirable qu’il mène avec courage et détermination.

Par ce voyage, nous voulons souligner que la Belgique continuera de soutenir toutes les initiatives qui contribuent au bien-être de votre pays et qui offrent au peuple congolais un surcroît tellement nécessaire de bonne gouvernance, de prospérité, de santé, de sécurité et de justice. Notre engagement vis-à-vis de la RDC reste le même : celui d’un soutien ferme à la stabilisation et la démocratisation du pays ainsi qu’au respect des droits humains.

Les opportunités de la République démocratique du Congo sont immenses, ses atouts sont nombreux :

une biodiversité exceptionnelle ;

vos forêts primaires, si importantes pour la captation du CO2 ;

les ressources de votre sous-sol ;

un immense complexe fluvial capable d’alimenter ce qui pourrait devenir le plus grand réseau hydroélectrique du monde et ainsi permettre la production d’énergie propre pour toute la région.

Ce sont votre énergie, votre dynamisme, votre travail à vous tous, qui transformeront ces atouts en une valeur ajoutée au bénéfice du Congo.

C’est avec confiance en l’avenir que nous formons les vœux les plus ardents, à vous, Monsieur le Président, et à tout le peuple congolais.

Le Congo a tellement à offrir au continent africain et au monde entier !

VIVA CONGO. BONINGA KATI NA BELGIQUE NA CONGO E WUMELA!

IISHI CONGO. URAFIKI KATI YA BELGIQUE NA CONGO UNADUMU.

CONGO NZINGA. KIMPANGI YA BELGIQUE NA CONGO NZINGA

BUTUMBI KUDI CONGO. BUTUMBI KU MALANDA PANKATSHI PA BELGIQUE NE CONGO

Vive le Congo, vive l’amitié belgo-congolaise !

Dénonciation !

La population congolaise est appelée à la vigilance et à dénoncer la présence de toute personne porteuse d’arme habillée en tenue vert-noir. Telle est la recommandation préconisée par le porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu qui, dans son communiqué signé hier, dénonce, comme c’est le cas actuellement, le soutien que bénéficient les terroristes du M23 des militaires de la Force Spéciale rwandaise. Depuis l’arrestation des militaires de la Force Spéciale rwandaise dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, le Rwanda aurait changé son modus operandi pour dissimiler sa présence dans le territoire congolais aux côtés des terroristes du M23. Cette énième révélation prouve combien l’ennemi du Congo tente tant soi peu de le déstabiliser par tous les moyens. Le Rwanda a déployé dans les envirrons de Tchanzu 500 militaires des Forces Spéciales, tous habillés d’une nouvelle tenue de couleur vert-noir et coiffés des casques de sa Force Spéciale. Pis encore, les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, leur mentor naturel, se sont intentionnellement attaqués à la Monusco à Muhati, non loin de Bikenge, pourtant la Force de la Monusco est en plein exercice de sa mission conformément au mandat du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Au-delà de cette dénonciation, le Gouvernement congolais devrait agir. Prendre, à titre d’exemple, de nouvelles mesures  drastiques pour protéger les positions des FARDC ainsi que les populations congolaises qui s’inquiétent de la montée de l’insécurité dans la partie Est de la RDC.

Au-delà  de l’euphorie qui entoure la visite d’Etat du Couple royal Belge en République démocratique, fruit de la diplomatie agissante du Président Tshisekedi, l’on ne doit pas perdre de vue la question sécuritaire. La mobilisation générale. Une armée n’est forte que lorsqu’elle est soutenue par son peuple. Quant aux FARDC, tous les fils et filles du Congo sont convaincus de la victoire.  Puisque, les congolais de tous les coins et recoins ne peuvent aucunement, accepter, qu’une partie de sa patrie soit récupérée par des ennemis, des terroristes. Nous dénonçons !

La Pros.

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