Le Justice élève une nation. La justice c’est le socle du développement d’une nation. Et qu’en est-il pour la République Démocratique du Congo à l’heure actuelle ? Les décisions judiciaires sont-elles le reflet de la réalité ? Peut-on considérer aujourd’hui que la RDC est un Etat de droit, quatre ans après la toute première alternance pacifique et civilisée à la tête du pays ? Mille raisons de s’interroger sans pour autant aller dans les moindres détails. Cependant, le Président de la République, Magistrat suprême, estime que cette justice va de mal en pis. Au cours de son speech lors de la soixante-douzième réunion du conseil des ministres, le vendredi dernier, il a déploré des actions et comportements de certains acteurs judiciaires à la limite du hasard et de la théâtralisation de la justice, ‘’creusant davantage la méfiance’’ dans le chef de tous les congolais disséminés à travers l’étendue du territoire national. Une interpellation qui vaut son pesant d’or pour la suite du mandat du Chef de l’Etat qui, très visiblement, tient à faire de la République Démocratique du Congo un Etat fondé sur des textes, un Etat où il fait bon vivre, un Etat où tous les citoyens sont égaux devant la loi. Non au favoritisme. Non au compte à rendre. Non à l’instrumentalisation de la Justice.
«Chaque jour, dans tous les coins du pays, le peuple assiste scandaleusement à des actes ou comportements de certains acteurs judiciaires ainsi qu’à des actions ou décisions judiciaires, à la limite du hasard et de la théâtralisation de la Justice, creusant davantage la méfiance devenue légendaire entre le peuple et la Justice. Au regard des dysfonctionnements relevés tant pour ce qui concerne la Justice pénale, la Justice civile ou administrative qui sont la voie qui mène à la Justice est assimilée à tort ou à raison à un vrai chemin de la Croix», a-t-il déploré. Une manière pour le Garant du bon fonctionnement des institutions d’appeler les praticiens du droit au bon sens et à la raison. Il s’est voulu véridique comme pour montrer qu’il n’a ni une main mise sur la justice, ni sur un quelconque dossier à incidence judiciaire. Allusion faite ici au retour spectaculaire à la vie normale et sur l’arène politique de certains prisonniers VIP sous couvert de liberté provisoire. En d’autres termes, Félix Tshisekedi dirait non à la théâtralisation de la justice durant son passage à la Magistrature suprême, car les yeux restent braqués sur lui avec l’idée que qu’il se démarque de ses prédécesseurs. Assez !
La Pros.
