Ce sont les pays de la sous-région qui tentent de se mobiliser contre l’agression de la RDC. La dernière mobilisation en date se trouve être la Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL). Il s’agit pour l’émissaire du Président João Lourenço d’Angola de poursuivre la mission lui confiée dans le cadre du suivi de la feuille de route adoptée en juillet 2022 à Luanda, lors de la tripartite Angola-RDC-Rwanda.
Pour l’Angola, tenter une fois encore de réactiver le mécanisme conjoint de vérification de cette structure de la région des grands lacs pour résoudre pacifiquement le différend entre la RDC et le Rwanda. Entre-temps, les pays de de la communauté de l’Afrique l’Est ont commencé à se déployer. Le Burundi a été le premier à prendre position. Les troupes kenyanes attendent de réunir tout l’effectif en RDC.
La pression monte tellement que les voisins immédiats de la RDC tentent de raisonner les différentes parties au conflit afin de privilégier la voie diplomatique. L’escalade survient alors que le M23 a refusé de quitter Bunagana après qu’il a été décidé au Kenya que tous les groupes armés intègrent le cadre du processus de Nairobi. Le M23 n’entend pas obtempérer aux injonctions des chefs d’Etat et exige des négociations directes avec Kinshasa.
Négocier avec le M23 en aparté annihilerait le compromis trouvé avec les autres groupes armés qui ont fait le déplacement de la capitale kenyane. De cette façon, on accorderait une mention spéciale à ce M23 en le considérant plus important que les groupes armés qui se sont engagés à Nairobi.
Nul n’est besoin de rappeler qu’avant l’attaque du M23, Kigali se plaignait de n’avoir pas été associé au plan d’attaque signé entre Kinshasa et Kampala pour neutraliser les forces négatives qui endeuillent les populations de l’Est. C’est l’occasion pour l’émissaire de l’Angolais Lourenço d’en parler avec le Rwandais Kagame. C’est tout de même des efforts à encourager dans le cadre de toutes ces initiatives régionales plutôt que de penser à l’Union africaine.
La structure devant garantir la sécurité pour l’Afrique là où ça flambe, se comporte en grande muette. Le président en exercice de l’Union africaine Macky Sall n’a pas été capable de prendre position sur la situation en RDC alors que des pays comme la Pologne, à mille lieux du continent africain, dénonce l’agression contre la RDC l’assimilant à la situation de l’Ukraine.
De plus en plus, cette organisation continentale qui est l’Ua, ressemble ni plus ni moins à une coquille vide. Il faut plutôt compter sur les organisations sous régionales qui paraissent plus dynamiques et surtout promptes à trouver des solutions par rapport à la lourde machine de l’Union africaine.
La Pros.
